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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 14:59

    Il n'y a pas dix heures que je suis arrivé à l'île de la Réunion que déjà me voici au départ d'une première randonnée dans ces terres lointaines !

    Après onze heures d'avion, un bon repas d'accueil  avec Charles et un de ses collègues marins et un coucher tardif - pour ne pas dire matinal - je n'étais pas forcément dans les meilleures conditions pour entreprendre cette ascension du Grand Bénare, troisième sommet de l'île par son altitude.

     Mais Charles m'a assuré que cette randonnée était facile, l'ayant effectuée lui-même en une petite après-midi, et je suis là de toutes façons pour en profiter au maximum !

     C'est donc très confiant que je pars ce matin, assez tardivement pour le pays car il est dix heures passées, du Maïdo, un des hauts-lieux de la Réunion, point de départ de nombreuses excursions et de circuits de VTT.

 

    La montée, en effet, est plutôt facile, par une longue crête nommée le Grand Bord qui domine de 1000 m le cirque de Mafate. C'est une bien belle entrée en matière pour mon séjour réunionnais ! La pente est modérée et, au début, je me sens porté par un grand enthousiasme - l'attrait de la nouveauté y est sans doute pour quelque chose - et j'avance à vive allure, parvenant même à ne pas me laisser distancer par Charles !

    Mais soudain, aux abords de la cote 2616, à peu près à l'aplomb de la Glacière, j'ai les jambes coupées. Le sommet du Grand Bénare apparaît pourtant assez proche, mais c'est trompeur : il se trouve en fait à 3 km environ et semble ne jamais se rapprocher ! Charles m'a distancé depuis longtemps maintenant et la dernière partie du parcours m'est passablement éprouvante. Je paie à l'évidence le manque de sommeil et la fatigue du long voyage en avion ; sans oublier quelques excès de table !

    Qu'importe, j'avance doucement et apprécie hautement la vue magnifique que réserve le sommet. Le brouillard qui nous a accompagnés au début s'est dissipé et tout le cirque de Mafate, le Piton des Neiges à l'est et le col du Taïbit au-dessous de nous sont parfaitement visibles.

    Je suis parfaitement heureux d'être là car il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas payé un tel voyage ! Le fait que mon fils habite ici depuis un an a facilité les choses, réglant du même coup la question du logement, et je suis bien décidé à profiter au maximum de ce séjour, indépendamment du plaisir de retrouver mon fils avec lequel j'ai parcouru tant de sentiers, à pied ou à VTT, et gravi tant de sommets !

   

    A la descente, Charles décide de prendre la piste de la Glacière au niveau de la cote 2457. Elle est un peu moins intéressante que la crête mais moins pénible et le retour sera plus rapide. Et puis elle évite de faire deux fois le même parcours.

    De fait, le trajet sera effectué à vive allure, mais Charles avait un peu sous-estimé la longueur de cette ascension car il s'était fondé sur les trois heures qu'il avait mises pour la faire ! Le topo-guide du coin la donne pour 7 heures, ce qui est très largement exagéré ; nous avons quant à nous mis 5 heures, ce qui constitue une moyenne acceptable.

   Le choix en revanche de cette randonnée comme première approche était très judicieux : accès en voiture relativement rapide depuis l'appartement de Charles, dénivelé modeste, terrain facile, points de vue magnifiques.

   Merci donc à Charles de m'avoir emmené ici pour avoir une première idée des randonnées réunionnaises. Et toutes celles qui suivront ne me décevront pas !

 

Fiche technique

 

Randonnée en montagne

Massif du Piton des Neiges (Ile de la Réunion)

 

Distance : 16.2 km

Altitude départ : 2152 m (Le Maïdo)

Altitude sommet : 2898 m

Dénivellation : 765 m positive

Horaire : 5 h

Difficulté : P1/P2, T1

Matériel : Chaussures de montagne

Carte : IGN au 1:25000 n° 4402 RT

 

Date du parcours : 19 septembre 2014

Périodes favorables : juin à octobre (hiver et printemps australs)

Participants : Charles et Marcel

 

Météo : Brumeux, nuageux, se dégageant en cours de journée.

 

Itinéraire :

Parking du Maïdo - Piton Bernica - Le Grand Bord - Le Grand Bénare - Cote 2457 - Piste de la Glacière - Parking du Maïdo.

 

Toponymie

 

Grand Bénare : Vient du Malgache "Be Naro" signifiant Grand Froid.

 

Lien photographique :

 

https://picasaweb.google.com/vieuxloup52/LEGRANDBENARE190914#

 

 

 

 

Lever de soleil sur le Grand Bénare.

Lever de soleil sur le Grand Bénare.

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 12:51

Avertissements : voir le 1er article de ce blog : "A même la Planète.

 

Randonnée VTT

Contreforts sud du Lubéron

 

Accès en voiture :

De Peyrolles, gagner Pertuis par la D. 15. Au 1er rond point après la traversée de le Durance prendre à gauche la déviation permettant de contourner Pertuis. Prendre ensuite à gauche la direction de Villelaure et de Cadenet. Se garer à un rond-point 1 km avant l'entrée dans Villelaure.

(20 km, 25').

 

Description (succincte) de la randonnée :

- Gagner le centre de Villelaure puis prendre la direction de Cadenet, puis d'Ansouis.

- Au panneau jaune "Le Vieux Moulin", suivre le balisage jaune à droite, d'abord par une petite route goudronnée, puis par ue piste de terre (M2).

- Au bout de la piste, quitter le balisage jaune et descendre à gauche par un sentier (D3) qui remonte aussitôt (M3). Grim^per une côte assez soutenue (M3) puis descendre pour traverser le Maderic et arriver sur le D.37.

-Traverser la route et suivre la piste en face, d'abord en montée puis en descente régulière. Tourner à gauche au bas de la descente et gagner la D.182.

-Traverser la route et prendre à droite le chemin de Soulière qui la longe.

- Arriver ainsi à la D.135.

- Tourner à gauche et prendre à nouveau à gauche le chemin indiquué "Carraire de Coste Eyguière".

- Au bout du chemin, obliquer à droite, franchir une barrière, passer à gauche d'une maison et, juste avant d'arriver à une ferme, prendre à gauche et longer un champ. Décrire quelques lacets puis monter en longeant des vignes pour arriver dans un sous-bois.

- A un carrefour, prendre le chemin de droite et longer un champ.

- Prendre ensuite un joli sentier qui monte doucement à travers bois jusqu'à la piste DFCI (M2).

- Suivre cette piste en montée vers la gauche puis à nouveau à gauche à un carrefour.

- Suivre une ligne de crête vallonnée pus descendre par la piste jusqu'à la Tuilière (D2).

- Tourner à droite au niveau d'un gite et à nouveau à droite sur un chemin plat.

- Franchir le cours d'eau par un pont à gauche, puis prendre à droite pour rejoindre la D.973.

- Suivre celle-ci vers la gauche puis prendre à droite au rond-point suivant pour passer sous la voie ferrée.

- Prendre ensuite un chemin à gauche qui longe la voie ferrée et rejoint facilement le rond-point où l'on s'est garé.

 

Fiche technique :

Distance : 20 km

Horaire : 1 h 45 à 11.42 km/h de moyenne.

Altitude départ :175 m

Altitude maximale : 378 m

Dénivellation : 400 m positive cumulée.

Difficulté : Parcours peu difficile (ensemble V2, peu soutenu).

Carte : IGN au 1:25000 n°3243 OT

 

Période favorable : Toute l'année (respecter les règlementations estivales)

 

Date du parcours : 2 septembre 2014.

Météo : Beau temps.

Participants : Odette et Marcel.

 

Toponymie :

Villelaure : "Ville des Lauriers" (étymologie latine)

Coste Eyguières : "Le Côteau de l'Eau" (étymologie provençale)

 

Lien photographique :

 

https//album.zaclys.com/TOUR-DE-COSTE-EYGUIERE

Au-dessus de la ferme de Pellegrin, en montant vers Coste Eyguière

Au-dessus de la ferme de Pellegrin, en montant vers Coste Eyguière

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 16:48

   Il est huit heures et quart lorsque nous nous mettons en route depuis le petit parking de Saint-Ours, au-dessus de Meyronnes. Nous voici enfin au départ de cette Tête de la Courbe dont j'ai repoussé quatre fois l'ascension pour cause de mauvaises conditions météo !

   Je suis accompagné pour l'occasion de Nicole et Jean-Pierre chez qui nous avons passé la nuit à Jausiers, de mon vieux copain d'escalade Alain, et de Robert qui posède une maison à Barcelonnette et qui nous a rejoints ce matin.

 

   Au début, nous suivons le tracé du "GR de Pays" qui monte en direction du col de Mirandol et que j'avais déjà emprunté lorsque nous avions gravi la Tête de l'Homme. Il monte confortablement jusqu'à la cabane du berger que nous atteignons rapidement. Le rythme est assez soutenu ; avec Jean-Pierre qui va devant, il fallait s'attendre à ne pas traîner ! Et encore, je suis cetain qu'il modère son allure, sachant qu'il se trouve avec des gens moins entraînés que lui. Mais ma forme est bonne, et je tiens assez bien la cadence.

 Au-dessus de nous, dans les grandes pentes sous la Tête de l'Homme, un Patou qui garde un grand troupeau de moutons, aboie ; il nous a repérés, mais nous nous trouvons loin de lui et il comprendra vite que nous n'allons pas dans sa direction. C'est tant mieux, car ces animaux peuvent être dangereux : plusieurs personnes se sont déjà fait mordre - dont notre propre copain Jean-Pierre - alors qu'elles n'avaient pas un comportement agressif ni ne manifestaient d'agitation particulière. Jean-Pierre, qui connaît plusieurs éleveurs dans la vallée, nous raconte que même les bergers se font mordre parfois ! Prudence donc...

  Mais nous continuons notre chemin sans encombres et, sur un replat avant les grands éboulis donnant accès à un collet au nord-ouest de la Tête de la Courbe, nous faisons une petite pause. Là, Nicole nous annonce qu'elle n'ira pas plus haut. Elle a déjà gravi ce sommet et sa motivation est donc moins forte que la nôtre ; elle continuera en direction du col de Mirandol et redescendra tranquillement à Saint-Ours où elle nous attendra à la voiture.

   Après avoir grignoté un morceau, nous continuons notre montée et abordons les grandes pentes d'éboulis  qui font suite. Le terrain est maintenant plus raide et la progression dans cette "casse" formée de blocs de dimensions diverses et plus ou moins stables devient plus pénible.

   Sur notre droite, nous apercevons une vingtaine de chamois sous les escarpements sud-ouest de la Tête de la Courbe, qui s'éloignent prudemment à notre vue. Nous prenons le temps de les observer, puis reprenons notre ascension, toujours à bonne allure et, bientôt, nous abordons le dernier couloir avant le collet qui se trouve maintenant à peu de distance. Cette dernière partie  de caillasse est vite enlevée et, à 10 h 50, nous débouchons sur la crête au niveau du collet, à 2850 m d'altitude.

   L'endroit est très sauvage et la vue sur l'autre versant est saisissante avec, face à nous, le Brec de Chambeyron qui domine les environs. Nous mangeons à nouveau quelques abricots secs, je prends quelques photos, et nous repartons en direction de la Tête de la Courbe.

 Un bon sentier permet tout d'abord de contourner par la droite les escarpements de l'arête nord-ouest, puis la trace devient plus vague et remonte directement dans la pente, sur un terrain raide et assez instable pour rejoindre la crête. Un petit pas d'escalade sans difficulté mais un peu exposé demande de l'attention, puis on suit plus ou moins le fil de l'arête, parfois aérien, sur une courte distance et l'on débouche sur le grand plateau sommital. On gagne très vite le cairn qui marque le sommet et l'on décide de casser la croûte à cet endroit. Il est fait beau, il n'y a pas de vent et la température est clémente ; il est 11 h 30. Nous avons mis trois heures heures quinze d'ascension ce qui représente 400 m de dénivelé à l'heure. Ce n'est pas exceptionnel, mais c'est honorable pour des gens de notre âge !

 

  Après le repas, nous entamons la descente par le même chemin jusqu'au collet. Celle-ci, comme presque toujours, s'avère plus délicate que la montée. Il faut notamment faire attention à la qualité du rocher, assez médiocre dans l'ensemble. Le petit passage d'escalade est franchi sans difficultés et nous retrouvons assez vite à la cote 2850 d'où nous allons maintenant suivre la crête intégralement en direction du nord-ouest.

  Cette crête ne présente aucune difficulté technique, mais elle est longue et la succession de brèves montées et descentes la rend assez "casse-pattes". Mais ce parcours est magnifique et, après avoir passé Tête des Adrechouns, nous rencontrons sur notre gauche, légèrement en contrebas, une importante harde de jeunes bouquetins ; puis, un peu plus loin, une autre bande de mâles plus âgés. Nous traversons la Tête de l'Eyssilloun et, après un dernier passage rocheux dans une vague petite cheminée, nous atteignons les pentes d'herbe qui marquent la fin de la crête proprement dite, à peu de distance du col de Mirandol.

 

   De là, il ne nous reste plus qu'à dévaler ces grandes pentes d'alpages, à peu près directement. Mais cette descente, rapide, est raide et soutenue et mes genoux commencent à souffrir un peu ! Je photographie au passage quelques édelweiss, fleurs assez rares que je n'ai pas souvent vues en montagne et, un peu en contrebas de la cabane du berger que nous avons laissée à notre gauche, nous laissons passer un groupe de quatre vététistes dont le dernier exécute fort proprement un très élégant "soleil" dans un virage du sentier. Il s'en relève heureusement sans dommages et reprend sa descente à la suite de ses compagnons.

  La dernière partie du sentier, sur le "GR de Pays" reste d'une raideur respectable, et ce n'est qu'à deux ou trois cents mètres de l'arrivée que le chemin s'élargit et redevient à peu près horizontal. Nous retrouvons la voiture de Jean-Pierre - et Nicole qui nous a attendus ici - à quinze heures trente cinq. L'affaire a été assez rondement menée et je suis rassuré à la fois par ma condition physique et par la tenue de mon tendon d'Achille ; je devrais pouvoir tenir le coup sur les rudes sentiers de l'île de la Réunion où je vais me rendre prochainement !

  Il y a là-bas encore de belles journées en perspective.

 

Fiche technique

 

Randonnée en montagne

Massif de l'Ubaye

 

Distance : 11.2 km

Altitude départ : 1780 m

Altitude sommet : 3089 m

Dénivellation : Env. 1400 m positive cumulée

Horaire : 5 h 45

Difficulté : P3, T1 (quelques courts passages T2 sous le sommet)

Matériel : Chaussures de montagne, bâtons de marche

Carte : IGN au 1:25000 n° 3538 ET

 

Période favorable : juin à octobre (prudence en cas de neige ou de verglas)

 

Date du parcours : 7 septembre 2014.

Météo : Beau à nuageux.

Participants : Nicole, Alain, Jean-Pierre, Robert et Marcel.

 

Lien photographique :

 

https//album.zaclys.com/T-TE-DE-LA-COURBE-3089-m

Descente de la Tête de la Courbe, sur l'arête nord-ouest

Descente de la Tête de la Courbe, sur l'arête nord-ouest

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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 17:13

    Le massif de Belledonne était le dernier massif français où je n'avais encore jamais mis les pieds. Un simple hasard, celui-ci n'étant pas plus éloigné de chez moi que la Chartreuse, par exemple, ou le nord de l'Oisans.

   Ainsi, les conditions météo de cet été ayant été assez capricieuses, j'ai renoncé à mon projet initial d'aller séjourner à Courmayeur sur le versant italien du Mont-Blanc, et ma décision s'est avérée judicieuse car le temps a été exécrable sur le nord des Alpes. En Belledonne, sans avoir eu des conditions extraordinaires, la météo a été correcte et nous avons pu réaliser entièrement le programme que nous nous étions fixés.

 

   Ce jour-là, le 8 août, nous avons décidé de faire l'ascension du Grand Van, sommet situé est nord-est de la station de Chamrousse, au-dessus des lacs Robert.

    L'avantage, c'est que l'accès est rapide depuis le camping du Buisson, au-dessus de Saint-Martin-d'Uriage où nous avons établi notre "camp de base".

    Nous gagnons donc Chamrousse en voiture et partons du Recoin, à l'entrée nord de la station.

 

Le début de la randonnée n'est pas d'une esthétique extraordinaire car il se déroule non loin des remontées mécaniques, mais passé le col de la Balme celles-ci deviennent à peu près invisibles et la montée se fait agréablement, de façon progressive, jusqu'au couloir de la Casse Rousse puis à la brèche Robert Sud d'où l'on aperçoit les lacs Robert. Ces lacs, très découpés, sont magnifiques et leur rapidité d'accès en fait un objectif d'excursion très prisé.

Leurs abords sont donc très fréquentés par une multitude de bipèdes de tout poil. Mais dès qu'on s'en éloigne et que l'on commence à grimper vers le col des Lessines, la fréquentation se fait nettement moins dense.

   Et au-dessus du col en question, on ne se retrouve plus qu'une poignée d'initiés. C'est qu'au-delà, les pentes se redressent sensiblement, l'itinéraire, quoique balisé, est moins évident, et le terrain est beaucoup moins confortable.

Il s'agit maintenant de remonter un large couloir de caillasse et de gagner, par une dernière pente assez raide, une sorte de brèche entre les sommets du Grand et du Petit Van. Arrivés à cette brèche, nous nous accordons une petite pause. Les abrupts, dominant la vallée de la Romanche à l'est, sont assez impressionnants et Richard, assez sensible au vide, s'en tient à une distance fort respectueuse !

   Nous dirigeant ensuite vers le nord, en direction du Grand Van, nous rencontrons une harde de bouquetins paisiblement installée au bord de l'à-pic. A notre arrivée, ces animaux s'éloignent de quelques mètres pour s'installer sur des vires minuscules au-dessus d'un formidable abîme de plusieurs centaines de mètres. Quelques-uns se grattent tranquillement de la patte arrière, en équilibre sur quelques centimètres carrés suspendus au-dessus du vide, là où nous n'aurions pas de trop de nos deux mains et de nos deux pieds pour nous y maintenir en sécurité ! Ces robustes animaux semblent parfaitement insensibles au vertige.

  Les laissant à leur environnement vertical, nous continuons notre ascension et, par une arête sans difficulté mais un peu aérienne, nous parvenons au sommet du Grand Van d'où la vue sur les lacs Robert, 450 m plus bas, est saisissante.

   

   Puis nous revenons à la brèche où nous décidons de casser la croûte dans un creux à l'abri du vent.

   La descente, quoique un peu pénible jusqu'au col des Lessines à cause de la nature caillouteuse du terrain, est sans difficulté et, rapidement, nous rejoignons les rives des lacs Robert.

   De là, je décide d'emprunter pour le retour un autre chemin qui me paraît intéressant, par le lac des Pourrettes et l'Aiguille.

   Cette descente s'avère en fait assez pénible, très raide, sur un sentier chaotique encombré de nombreux blocs jusqu'au lac des Pourrettes. En outre, il est assez mal balisé et les panneaux que nous rencontrons après le lacs sont mal orientés et peuvent semer le doute. Mais entre la carte et mon GPS, je ne suis guère démuni et trouve sans trop de problème le bon chemin. Celui-ci remonte un peu au niveau de l'Aiguille et rejoint le téléski des Marmottes peu après la sortie de la forêt. Il remonte à nouveau un peu et rejoint notre itinéraire de départ peu avant l'arrivée au Recoin.

   Le ciel s'est maintenant passablement couvert et quelques coups de tonnerre grondent dans le lointain, au nord.

   Il est temps de rejoindre le camping.

 

Fiche technique

 

Randonnée en montagne

Massif de Belledonne

 

Distance : 14.5 km

Altitude départ : 1650 m

Altitude sommet : 2448 m

Dénivellation : 991 m positive cumulée

Horaire : 5 h 15

Difficulté : P2/P3, T1

Matériel : Chaussures de marche (piolet en cas de névés)

Carte : IGN au 1:25000 n°3335 OT

 

Période favorable : juin à octobre (prudence en cas de neige)

 

Date du parcours  : 8 août 2014.

Météo : Beau à couvert.

Participants : Rémi, Richard et Marcel.

 

Lien photographique :

 

https//album.zaclys.com/LE-GRAND-VAN,a75,32159

 

 

 

   

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28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 10:28

*Avertissements : voir le 1er article de ce blog : "A même la Planète".

 

Randonnée pédestre

Pays de Retz, Loire-Atlantique

 

Accès en voiture :

De Pornic, gagner La Plaine-sur-Mer par la D. 13 puis le quartier du Cormier. Se garer à proximité de la plage, vers Port Giraud.

(10 km depuis Pornic, 15 min).

 

Description (succincte) de la randonnée :

De la plage de  Port Giraud au Cormier (commune de La Plaine-sur-Mer)   , suivre le sentier côtier balisé en jaune jusqu'au Port-aux-Goths. De là, soit revenir à son point de départ par les itinéraires (balisés) de l'intérieur (sans grand intérêt), soit revenir par le même chemin (un peu long), soit organiser une navettes de voitures.

 

Remarque :

J'ai fait cette randonnée - en la rallongeant sensiblement - à VTT. Mais les vélos et les chevaux sont normalement interdits sur le sentier côtier et je ne peux donc pas conseiller de le parcourir par ces moyens, bien qu'à l'évidence cette interdiction ne soit guère respectée, du moins pour ce qui concerne les vélos !

 

Fiche technique :

Distance : 14 km

Horaire : 4 h

Altitude départ : 0 m

Altitude arrivée : 0 m

Altitude maximale : 15 m

Dénivellation : peu significative

Difficulté : P1, T1

Matériel : Chaussures de marche

Carte : IGN au 1:25000è n°1123OT

 

Période favorable : Toute l'année

 

Date du parcours : 16 juillet 2014 (à VTT)

Météo : Grand beau temps

Participant : Marcel

 

Lien photographique :

 

https://www.picasaweb.google.com/vieuxloup52/TOURDELAPOINTESAINTGILDAS160714#

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

La Pointe de Saint-Gildas à marée basse.

La Pointe de Saint-Gildas à marée basse.

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 11:17

*Avertissements : voir le 1er article de ce blog : "A même la Planète".

 

Randonnée VTT

Massifs de Concors-Vautubière et des Ubacs

 

Accès en voiture :

De Peyrolles, prendre la direction de Jouques par la D. 561 puis, à la sortie est de ce village, prendre à droite la D. 11 vers Vauvenargues.

Environ 8 km plus loin, se garer à droite sur un parking aménagé (lieu-dit "Le Taulisson" au départ de la piste menant à Concors (panneau indicateur des itinéraires VTT).

(14 km, 15 min.)

 

Description (succincte de la randonnée) :

Suivre attentivement tout au long du parcours le balisage VTT du circuit n°5, bien fait dans l'ensemble.

- Prendre la piste menant à Concors ; à la citerne DFCI n°291 du Clot de Marine, prendre à gauche en descente (M2).

- Poursuivre jusqu'à la D. 11 (sentier, montées et descentes, passages assez raides).

- Traverser la route et suivre le balisage jusqu'à la crête des Ubacs au Pas du Facteur (sentier, piste, montée soutenue M3, passages M4, poussage).

- Descendre versant sud jusqu'à une piste (D3).

- Prendre à droite la piste des Massacans sur 2 km (faux-plats montants).

- Prendre à gauche et remonter une bonne piste sur 1200 m (M2).

- Prendre un sentier à droite qui descend jusqu'à une piste au fond du vallon de Guerre (D2).

- Remonter à gauche en suivant la piste qui devient très raide (M3/M4) jusqu'au plateau de la Marecolle et suivre le balisage jusqu'à l'observatoire de la Sinne.

- Descendre à droite puis remonter  pour franchir une barrière canadienne à gauche.

- 1400 m plus loin, prendre à droite et se diriger vers l'aire d'accueil du Puits d'Auzon pour effectuer une boucle de 3 km qui ramène au carrefour avant la descente vers le Puits d'Auzon (cette boucle peut être "shuntée").

- Prendre à droite et suivre attentivement le balisage jusqu'à la grande batisse de Lambruisse (montée M2 puis descente D2/D3 puis plat).

- Abandonner provisoirement le balisage VTT pour suivre un balisage jaune qui se dirige vers le nord et rejoint le GR 9. Monter par celui-ci jusqu'au Pas du berger où l'on retrouve le balisage VTT (montée M3 puis poussage) (On peut continuer à suivre le balisage VTT n°5 depuis la batisse de Lambruisse, mais moins intéressant à mon sens ; détour d'1 km).

- Basculer sur le versant nord du Pas du Facteur et suivre le balisage jusqu'au retour au parking (descente D3 et remonter M2 avant la route).

 

Fiche technique :

29 km

Horaire : 3 h 15 à 9 km/h de moyenne

Altitude départ : 398 m

Altitude maximale : 656 m

Dénivellation : 850 m positive cumulée environ

Diffficulté : Difficile (ensemble V3/V3+)

Carte : IGN au 1:25000 n° 3244 ET (Les dépliants de ces circuits sont disponibles à l'Office de Tourisme de Jouques).

 

Période favorable :

Février à mai ; éviter les jours de battues au grand gibier en période de chasse.

 

Date du parcours : 23 mai 2014

Météo : Beau à nuageux

Participants : Hervé, Patrick, Robert et Marcel

 

Toponymie :

Lambruisse : du latin lambrusca, vigne sauvage

 

Lien photographique :

 

https://picasaweb.google.com/vieuxloup52/LASINNEBALLAYRELAMBRUISSE230514#

 

 

 

 

 

Dans le haut du vallon de Guerre

Dans le haut du vallon de Guerre

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 13:44

*Avertissements : voir le premier article de ce blog, "A même la Planète".

 

Randonnée pédestre

Massifs du Haut-Var Occidental

 

Accès en voiture :

De Peyrolles, prendre la direction de Jouques par la D. 561 et continuer par cette même route jusqu'à Rians.

Au rond-point d'entrée dans Rians, prendre à gauche  vers Ginasservis puis, au rond-point suivant, reprendre la D. 561 à droite en direction de  Barjols et Draguignan. Suivre cette route jusqu'à Saint-Martin-de-Pallières ; laisser un véhicule sur un petit parking à droite en bordure de route, à côté de l'école (28 km, 0 h 40).

Revenir en direction de Rians ; 3.5 km après Esparron-de-Pallières, prendre à gauche une petite route en direction d'Artigues (panneau indicateur non visible dans ce sens : bien le repérer à l'aller) et se garer dans ce petit village, sur un assez grand parking derrière la mairie (8 km depuis Saint-Martin-de-Pallières, 10 min).

 

Description (succincte) de la randonnée :

- D'Artigues, monter par la route (très peu fréquentée) jusqu'à un petit col marqué par une croix sur un socle de pierres.

- Monter par un sentier vers l'est en direction d'un réservoir.

- Contourner ce réservoir par la gauche et suivre désormais la ligne de crête sur environ 3 km (sentier bien marqué, quelques cairns).

- Peu après les ruines d'un oratoire, dans une descente en vue du village d'Esparron, le chemin se sépare en deux ; prendre le sentier de droite et suivre celui-ci.

- Le sentier descend ensuite versant nord en vue d'un réservoir ; suivre ce chemin pour passer à côté du réservoir et rejoindre un large chemin horizontal.

- Suivre celui-ci à droite jusqu'à une petite route goudronnée.

- Prendre alors à gauche et descendre jusqu'à la chapelle Notre-Dame-du-Revest, à proximité de la Départementale 561.

- Suivre cette route sur 400 m vers le village d'Esparron-de-Pallières ; monter à droite dans le village en suivant désormais les balises du GR 99 jusqu'au village de Saint-Martin-de-Pallières (1 h 15 depuis Esparron-de-Pallières).

- Visiter ce très joli village et rejoindre le parking au bord de la D. 561 en suivant toujours le GR 99.

 

Remarques :

- On peut partir de Rians (1 h de plus) et s'arrêter à Esparron pour revenir par le GR 99 à flanc de colline (on évite la navette de voiture mais c'est, à mon sens, moins intéressant, le village de Saint-Martin étant par ailleurs très intéressant à visiter.

 

Fiche technique :

Distance : 12 km

Horaire : 4 h

Altitude départ : 460 m

Altitude maximale : 647 m

Altitude arrivée : 410 m

Dénivellation : 300 m positive cumulée, 350 m négative

Difficulté : P1, T1

Matériel : Chaussures de marche

Carte : IGN au 1:25000 n° 3343 OT

 

Période favorable : Toute l'année, sauf juillet-août (en période de chasse, éviter les jours de battue au gros gibier, surtout dans la portion entre Esparron et Saint-Martin).

 

Date du parcours : 6 avril 2014.

Météo : Beau à nuageux.

Participants : Josiane, Maryline, Alain, Patrick et Marcel.

 

Toponymie :

Artigues : ancien mot occitan artiga, désignant une zone de défrichement (équivalent au français "essart").

 

Esparron : oronyme désignant une barre rocheuse, tiré du même mot l'occitan signifiant "barreau d'échelle", mot venant lui-même du germanique *sparro.

 

Pallières : signifie "palissade" (cf. le français "pal")

 

Lien photographique :

 

https://picasaweb.google.com/vieuxloup52/ARTIGUESSAINTMARTINDEPALLIERES060414#

Le joli village de Saint-Martin-de-Pallières et son château, à l'arrivée de la randonnée.

Le joli village de Saint-Martin-de-Pallières et son château, à l'arrivée de la randonnée.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 11:20

    Sous ce titre, je désigne l'enchaînement de voies d'escalade qui, du pied de Sainte-Victoire atteint la Croix de Provence, sommet occidental de la montagne.

    Il s'agit pour cela d'escalader successivement la Voie des Moussaillons, l'Arête du Jardin et l'Arête Sud-Ouest, parcours de difficulté modeste, les pas d'escalade ne dépassant pas, ponctuellement, le 4c, mais qui est d'une belle envergure, développant 400 m d'escalade peu soutenue, et s'apparentant à une petite course en montagne.

   C'est l'objectif que nous nous sommes fixés aujourd'hui, avec presque la même équipe que mercredi dernier à l'Arête d'Aix, moins Colette et Rémi.

 

   Cette fois nous démarrons un peu plus tôt, à neuf heures, du parking d'En Chois, compte tenu de la longueur de la voie. Le temps est légèrement couvert et il souffle un petit vent d'est frisquet. La météo nous annonce quelques averses éparses pour l'après-midi, mais cela ne nous inquiète pas beaucoup : la voie n'est guère engagée et des échappatoires sont possibles jusqu'au pied de l'Arête Sud-Ouest.

    Assez lourdement chargés - nous emportons deux cordes de quatre-vingts mètres - nous prenons donc la direction du refuge Cézanne puis obliquons à droite par le tracé brun des Corniches Sud pour arriver au pied de la Voie des Moussaillons vingt minutes plus tard.

    De tout le parcours prévu, c'est la première longueur qui est la plus problématique. En effet, elle se déroule sur une grande dalle de "brèche du Tholonet", très peu protégée et en 4 c assez soutenu. Par ailleurs, cette brèche du Tholonet devient très peu adhérente par temps humide, ce qui est le cas aujourd'hui !  Alain démarre en tête, assuré par Jean-Pierre avec qui il fera équipe, et gagne rapidement de l'altitude. Seuls ses chaussons - il en a pris de plus confortables pour aujourd'hui, mais ils sont moins précis - lui posent quelques problèmes, de même que le cheminement de la voie. Je le lui indique au fur et à mesure de sa progression et, sans beaucoup d'hésitation atteint le premier relais à gauche de la dalle.

   Jean-Pierre grimpe à son tour et, très vite, se demande comment il a pu escalader cette longueur en tête il y a encore trois ou quatre ans... Eh oui, Jean-Pierre, nous avons vieilli : la vie ne fait ne fait pas de cadeaux !

   Dès que Jean-Pierre a atteint une dizaine de mètres, Charles attaque à son tour. Lui aussi s'élève très vite ; je constate que, malgré son peu de grimpe car il n'a guère le temps de grimper dans la Marine, mon fils a un solide mental et une bonne technique. Tant mieux, car lorsque vient mon tour de m'attaquer à la dalle, je me demande moi aussi si ce n'est pas dans une autre vie que j'ai fait ce parcours entièrement en tête !

  D'entrée de jeu, je ne suis pas très fier ; le pas au-dessus du premier piton me pose d'intéressantes questions métaphysiques... et physiques tout court car je mets un bon moment à comprendre le mouvement adéquat.

 Puis, la traversée, légèrement descendante, jusqu'au relais m'interpelle également avec insistance et, recommandant à Charles la plus grande vigilance car il n'a aucun héritage digne de ce nom à espérer de ma part, je négocie finalement pas trop mal cette traversée et arrive au relais en ayant l'impression d'avoir tiré une longueur en "6" !

 

  La deuxième longueur est moins difficile : il faut d'abord s'élever directement au-dessus du relais par un passage vertical un peu délicat, puis traverser à nouveau à gauche en suivant une strate facile bien pourvue en prises pour passer enfin à droite d'un gros surplomb de rocher rouge et atteindre le relais suivant ua niveau d'un pin par une terrasse caillouteuse.

    Au-dessus, un passage en surplomb facile mais en mauvais rocher demande quelque attention. En outre, il est très difficile de protéger correctement cette longueur, mais Charles est à l'aise sur ce genre de terrain et le passage est rapidement franchi.

   Je gravis la longueur suivante, très facile, en tête et rejoins Jean-Pierre au pied d'une belle dalle inclinée en excellent rocher.

   Cette dalle est tout d'abord très bien protégée par trois solides pitons, mais, au-dessus, Charles doit ajouter un coinceur pour assurer un passage dans un rocher moins engageant. Les deux dernières longueurs de l'Arête des Moussaillons sont gravies sans problèmes, un ou deux "friends" et des sangles autour d'arbustes en protégeant les passages les plus délicats.

 

    La première partie de cet enchaînement de voies est terminée. C'est la partie techniquement la plus difficile du parcours, mais il reste une longue partie d'escalade avent le sommet et je me sens particulièrement fatigué ; en outre, je souffre d'une assez forte douleur au tendon d'Achille gauche, ce qui ne contribue guère à me mettre en confiance ! Mais il faudra faire avec...

   Avant l'attaque de l'Arête du Jardin, s'ensuit une longue portion de marche "aux anneaux", entrecoupée de quelques pas d'escalade sans difficultés, mais cet exercice, sur ce terrain raide et escarpé, sollicite encore plus mes tendons et la marche est laborieuse.

   Je souffle comme un boeuf lorsque nous atteignons le pied de la première longueur de l'Arête du Jardin. C'est une dalle compacte, sans aucune possibilité d'assurage sur dix mètres. Heureusement, elle est n'est pas difficile, du III+  au maximum, et Charles surmonte rapidement le passage.

   Ensuite, il faut redescendre un peu dans une petite brèche où je fais relais tandis que Jean-Pierre attaque la longueur suivante, la plus délicate de l'arête.

  Lorsque Charles aborde à son tour ce passage, il "bataille" un peu dans une fissure malcommode et, alors qu'il cherche à placer un coinceur, celui-ci lui échappe des mains et tombe une dizaine de mètres plus bas. Heureusement, j'ai vu où il s'est arrêté, au niveau d'un arbuste et je dois pouvoir le récupérer assez facilement lorsque j'attaquerai à mon tour cette longueur.

  Un peu plus haut, Charles place un second coinceur dans une fissure, mais me signale que l'écaille de rocher qui borde cette fissure à droite a bougé lorsqu'il a mis son coinceur ! Prudence donc et, du coup, cette protection semble plus psychologique que réelle !

  Mais il surmonte la suite de ce passage sans difficultés particulière et installe son relais au pied de la partie terminale de l'Arête du Jardin.

   Quand je démarre à mon tour, je commence par aller chercher le coinceur tombé au pied de l'arbuste deux mètres en-dessous de la voie proprement dite. Je le récupère assez facilement, mais le terrain pourri demande beaucoup de précautions !

   Puis il me faut traverser une dalle vers la droite pour rejoindre la fissure qui suit ; c'est un mouvement en adhérence sur les pieds, pas aussi facile qu'il n'en a l'air et, de nouveau, je ne suis pas très fier dans ce mouvement.

  Celle-ci n'est pas bien difficile, mais il faut bien s'y prendre ; le passage est raide, le rocher très moyen, et l'on 'est placé un peu de travers ce qui ne facilite pas les choses. Et lorsque j'arrive au coinceur placé par Charles, je constate qu'en effet, l'écaille de rocher bouge un peu. mais le coinceur, lui, tient parfaitement bien ! Profondément enfoncé dans la fissure, je m'escrime de longue minutes pour tenter de le décoincer. Ma position est très incorfortable et je suis en train de me "vider" dans cet exercice... Et lorsque je je saisis mon "outil à décoincer", celui-ci m'échappe des mains et disparaît une vingtaine de mètres plus bas ! Cette fois, pas question d'aller le récupérer... sa disparition passera par profits et pertes. Mais, en l'absence de cet outil, toutes mes tentatives pour récupérer le coinceur s'avèrent vaines et je finis par abandonner la partie... et le coinceur !

  J'en serai quitte pour en donner un de même taille à Charles.

  Passablement épuisé par ce travail inconfortable, je reprends l'escalade de la fissure laborieusement et rejoins Charles au relais en soufflant comme un phoque. Si ça continue ainsi, je vais y passer tout le bestiaire !

   La suite, heureusement, est beaucoup plus facile. Charles "tire" quatre-vingts mètres de corde sur le fil de l'arête, très aérienne, et installe un relais à peu de distance du départ de la dernière partie de l'anchaînement, l'Arête Sud-Ouest de la Croix où Alain et Jean-Pierre sont déjà engagés.

    Je rejoins mon fils et Charles va faire relais au départ de cette dernière arête, au milieu d'une dalle.

 

     Tandis que j'arrive à ce relais, assez inconfortable, Alain, de son perchoir, me demande quel est l'itinéraire à suivre. Je le lui indique de mon mieux alors que Charles grimpe la première longueur de l'arête et va faire relais au niveau d'un chêne au pied du passage-clé de cette dernière partie du parcours.

      Il s'agit maintenant d'escalader un dièdre vertical sur six ou sept mètre puis de traverser légèrement à droite pour faire le relais suivant.

      Charles attaque ce dièdre peu difficile , mais où le premier piton se trouve quatre mètres au-dessus, passage donc relativement exposé. Puis il faut faire un très beau mouvement vers la gauche, très aérien, pour revenir dans l'axe du dièdre. Charles m'indique alors qu'il va installer le relais un peu plus haut que celui où était Jean-Pierre car il semble meilleur.

  Enfin, Charles "avale" la corde, mais celle-ci a la très heureuse idée de se coincer deux mètres au-dessous du relais autour d'une méchante souche de chêne. Il me faut donc absolument descendre la décoincer sous peine de rester boqués ici jusqu'à la consommation des siècles. La perspective de finir mes jours  en ces lieux magnifiques mais au confort discutable ne m'enthousiasme pas outre mesure et je me mets donc à descendre pour récupérer la corde. Mais je suis auto-assuré trop court et me trouve bloqué à une vingtaine de centimètres de la souche ! Je remonte, manipule mon "noeud de cabestan" pour rallonger ma corde (heureusement que nous utilisons cette bonne vieille technique dans les voies de plusieurs longueurs en terrain "montagne" !) et finis par mater la rebellion de notre corde d'attache. Charles avale donc le reste de celle-ci et je peux enfin repartir.

      Mais lorsque je suis à mon tour aux prises avec le dièdre et que, la fatigue aidant, je demande à Charles de m'assurer "un peu sec", celui-ci me répond qu'il fait ce qu'il peut et que de toutes façon il se trouve sur un "relais de merde" ! Voilà qui est bien fait pour raviver chez moi un courage déjà bien défaillant et, rassemblant le peu qu'il  m'en reste, je m'applique à grimper le plus légèrement possible, testant chaque prise... alors que le rocher est excellent !

     Un dernier mouvement sur une petite rampe de rocher compact, et je rejoins mon fils au relais. Ce dernier n'est pas si mauvais qu'il le disait, heureusement, mais il est un peu exigu. Les manoeuvres de récupération de la corde coincée nous ont fait perdre un peu de temps et, du coup, nous ne voyons plus la cordée d'Alain et Jean-Pierre qui doivent être maintenant sortis au sommet. Charles attaque sans tarder la longuer suivante qui se présente comme une série de ressauts plus ou moins verticaux sans difficultés majeures. Je le rejoins rapidement et, comme les difficultés sont terminées, je repars en tête pour terminer la voie. Le terrain est facile mais le rocher pas toujours très bon et je place deux sangles autour de solides arbustes avant d'apercevoir soudain la Croix de Provence une vingtaine de mètres au-dessus de moi.

    Puis Alain et Jean-Pierre m'interpellent du sommet en me signalant qu'il neige ! Je ne m'en étais même pas aperçu, concentré que j'étais sur mon sujet, c'est à dire l'attention à ne détacher aucune pierre car Charles aurait été exposé à leur chute.

   En fait de neige, il ne s'agit que de quelques flocons, mais il était tout de même temps de "sortir" car le temps s'est diablement couvert !

   Enfin j'arrive au sommet, Alain et moi assurons Charles qui arrive à sont tour au pied de la Croix. Il est quinze heures trente ; sans avoir été très rapide, l'allure a tout de même été correcte. Alain et Jean-Pierre ont eu le temps de casser la croûte en nous attendant et, quant à nous, nous décidons d'aller manger au refuge un peu plus bas.

   Initialement, nous avions envisagé de descendre par le tracé vert Forcioli, mais nous sommes assez fatigués et le temps menaçant nous incite à rentrer au plus court, par le Pas de l'Escalette.

   Je me livre au dernier exercice épuisant de la journée : le pliage de quatre-vingt mètres de corde et, ayant rangé le matériel dans les sacs, nous prenons la direction du refuge du Prieuré.

   Là, nous cassons enfin la croûte et Charles a poussé le sybaritisme jusqu'à monter une canette de bière, juste récompense, juge-t-il, à son dévouement de premier de cordée !

 

    Enfin nous entamons la descente. Celle-ci est assez pénible pour moi car mon tendon d'Achille gauche, ajouté à une douleur au genou droit me font de plus en plus souffrir.

   Mes compagnons m'attendent depuis dix minutes lorsque j'arrive au parking d'En Chois. Nous sommes assez éprouvés physiquement ; pourtant, ce parcours ne présente pas de bien grandes difficultés, mais nous avons quelque peu perdu l'habitude de ces longues voies... Et puis les années sont passées par là.

   "La vieillesse est un naufrage", conclus-je d'un ton désabusé avant de remonter dans la voiture.

 

Fiche technique

 

Escalade

Montagne Sainte-Victoire

 

Dénivellation : 630 m positive (400 m d'escalade)

Horaire : 6 h 30 (dont 5 h d'escalade proprement dite)

Difficulté : Ensemble AD (Voie des Moussaillons : AD sup, maximum 4c ; Arête du Jardin : PD, maximum 3 c ; Arête Sud-Ouest : AD, maximum 4c)

Rocher : bon dans l'ensemble

Matériel : Corde de 60 m suffisante, un jeu de "friends" et/ou de coinceurs, 3 ou 4 sangles et/ou cordelettes, 8 dégaines, casque.

Topo : "Escalades dans le Massif de la Sainte-Victoire, tome 1" par B. Gorgeon, C. Guyomar et A. Lucchesi chez Edisud (1983, épuisé)

 

Période favorable : toute l'année (sauf les mois d'été)

Date du parcours : 26 mars 2014

Météo : Nuageux à couvert ; quelques flocons en sortie de voie et gouttes de pluie au retour

Participants : Alain, Charles, Jean-Pierre et Marcel

 

Lien photographique :

 

https://picasaweb.google.com/vieuxloup52/GRANDPARCOURSDELACROIX260314#

 

 

 

 

Dans la deuxième longueur de l'Arête du Jardin, où nous avons abandonné un coinceur.

Dans la deuxième longueur de l'Arête du Jardin, où nous avons abandonné un coinceur.

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 08:59

   Nous partons du parking d'En Chois à 10 h 15 ce matin avec pour objectif l'ascension de l'Arête d'Aix, voie facile qui débouche au sommet du Baou Cézanne à l'ouest de la Croix de Provence.

  Il fait très beau temps, un peu brumeux mais chaud et, comme nous sommes relativement chargés et que la marche d'approche est assez longue, nous nous ménageons pour ne pas user nos forces dans ces préliminaires !

   Nous sommes six : Colette, Alain, mes deux fils Charles et Rémi, Jean-Pierre et moi. Je suis heureux de faire à nouveau de l'escalade avec mes enfants, profitant d'une permission de trois semaines de Charles, actuellement en poste à l'île de la Réunion où il est marin, servant sur le patrouilleur austral "Albatros", et que nous ne voyons donc pas souvent.

 

Nous suivons le tracé rouge, passant sous le refuge Cézanne, poursuivons par le Pas des Dinosaures, puis franchissons la dalle du Pas du Berger. Au-dessus, nous devons quitter le tracé rouge au moment où celui-ci tourne franchement à gauche pour gagner le Pas du Moine sur la crête ouest de Sainte-Victoire.

   Mais un sentier à droite, marqué d'un cairn, me fait quitter le sentier un peu trop tôt, tandis qu'Alain et Charles qui marchent devant d'un bon pas, s'engagent sur le bon chemin qui passe au-dessus d'une petite barre rocheuse pour tirer à droite vers le pied de l'Arête d'Aix.

   Mon erreur n'est cependant pas grave car le sentier que je suis, avec Colette, Jean-Pierre et Rémi qui m'ont emboîté le pas, longe le pied de la petite barre, contourne celle-ci par la droite et rejoint le haut de l'éboulis venant du tracé jaune du Pas de la Savonnette. De là, nous sommes pile au pied de la face du "Fauteuil des Allemands" à la droite de laquelle se trouve notre voie. Cette approche semble simplement un peu plus pénible que celle qu'ont suivie Alain et Charles.

   Grâce au topo de Jean-Pierre, trouvé sur internet et beaucoup plus précis que le mien, nous identifions facilement le petit couloir-cheminée où se déroule la première longueur de la voie.

  Au pied de celui-ci, nous nous équipons - en commençant par mettre le casque, car le rocher ne semble pas très sain ! - et constituons les cordées : Alain, qui grimpe vite, attaquera le premier, encordé avec moi ; Jean-Pierre suivra avec Colette, et mes deux fils, Charles en tête, fermeront la marche.

 

   Sitôt équipé, Alain, pressé d'en découdre, attaque le couloir bille en tête et gagne très vite quelques mètres.

    Mais je remarque alors quelque chose d'insolite et lui demande innocemment : "Dis-donc, c'est normal que ton sac soit resté en bas ?"

   Alain s'arrête aussitôt, se cale solidement dans le couloir et me réponds en rigolant : "Non, c'est pas normal ! Mais tout de même, je me trouvais bien léger !".  Dans sa hâte, il avait tout simplement oublié ce petit point de détail... J'attache donc le sac à la corde, et Alain le hisse jusqu'à lui, puis repart, dûment et règlementairement bâté. 

    Comme nous le pressentions, le rocher demande beaucoup de précautions car il est loin d'être très franc ; c'est d'ailleurs le souvenir que j'en avais, pour avoir déjà escaladé deux fois cette voie, mais il y a fort longtemps.

    Alain place astucieusement deux cordelettes dans deux anneaux de rochers, "cravate" un arbuste au moyen d'une sangle, et atteint le relais au niveau d'un chêne. Lorsque vient mon tour de grimper, je constate à mon tour qu'il s'agit de  "se faire léger" pour ne pas déclencher une avalanche de cailloux ! Cependant, l'escalade en elle-même ne présente aucune difficulté ; le couloir-cheminée se gravit facilement en opposition ; c'est du III, sans plus.

 

     La deuxième longueur est plus délicate, surtout le départ. Il faut faire une traversée à gauche pour rejoindre l'axe du couloir et un gros bloc fiché dans le sol est bien tentant pour effectuer ce mouvement. Mais il semble prêt à basculer si on le sollicite trop et, du coup, il faut redescendre un peu sur du terrain foireux pour le contourner et rejoindre le couloir.

    Alain effectue ce mouvement délicat tandis que Jean-Pierre arrive à son tour au relais. Dans le couloir, Alain, trouve un bon piton ; c'est le seul que nous rencontrerons dans toute la voie. Au-delà du piton, la progression est plus facile et le rocher un peu plus sain. Alain place un "friend", puis fait relais au niveau d'un autre chête sur une petite terrasse assez confortable mais encombrée de cailloux qui ne demandent qu'à obéir aux lois de la pesanteur... Prudence donc !

 

  Ayant récupéré le matériel, je passe en tête à mon tour, traverse vers la droite et rejoins un autre relais sur un arbuste un peu plus haut ; aucune difficulté : je place une sangle autour d'un petit chêne, un "friend" dans une fissure et fait venir Alain qui me rejoint rapidement.

   Maintenant, les cordées suivantes ne sont plus dans l'axe de notre progression et ne sont donc plus exposées directement à des chutes de pierres que nous pourrions déclencher. Mais il nous faut tout de même être très vigilants car les cailloux pourrait atteindre le tracé jaune du Pas de la Savonnette régulièrement fréquenté par des randonneurs au pied sûr !

   Après la longueur suivante escaladée par Alain, nous hésitons un peu sur le cheminement à suivre. Mais il semble à l'évidence qu'il faut traverser vers la droite sur un épaulement pour rejoindre plus ou moins le fil de l'arête. J'effectue cette traversée très facile puis reviens un peu sur mes pas car si l'on bascoule de l'autre côté de l'arête on se retrouve sur le tracé jaune, en dehors de la voie.

   Sur ce terrain escarpé mais sans difficulté, la progression est rapide. Alain repasse devant, gravit un nouveau petit couloir facile, file en bout de corde puis m'attend au pied d'une zone où nous hésitons encore sur la direction à suivre. Et de fait, lorsque je repasse en tête, je monte tout droit et me retrouve dans un passage qui ne correspond pas à la description du topo, ni aux souvenirs que j'ai de cette voie : normalement, il ne doit plus y avoir de difficultés, or je me trouve au pied de deux fissures parallèles qui, sans être manifestement très difficiles, n'inspirent guère confiance.

   Je redescends donc, traverse vers la droite et retrouve le bon itinéraire au niveau de notre arête qui borde le couloir terminal du tracé jaune.

   De là, nous apercevons à droite, sur l'Arête du Puits, notre ami Denis qui est venu grimper également dans le coin avec un camarade. Il est en train de "sortir" la dernière longueur.

   Nous échangeons quelques mots et, Alain en tête, continuons notre escalade en prenant le fil de l'arête, option plus aérienne mais facile et plus esthétique que la sortie normale par le couloir. Alain poursuit ainsi à bout de corde et je repasse devant pour gravir les quelques mètres qui nous séparent du sommet du Baou Cézanne que nous atteignons au niveau du pas de sortie du tracé jaune.

   Ces derniers passages sont faciles mais ont beaucoup de caractère car très aériens.

 

    Alors qu'Alain me rejoint au sommet, Denis sort à son tour de l'Arête du Puits et nous apercevons Jean-Pierre et Colette qui gravissent le couloir bordant notre arête. Ils nous rejoignent bientôt et il ne reste plus que Charles et Rémi, qui ont suivi régulièrement la deuxième cordée mais que nous n'apercevons pas encore.

   Mais bientôt nous apercevons Charles qui débouche au pied du couloir terminal. Nous lui disons de suivre le fil de l'arête ce qu'il fait immédiatement, puis disparaît à nos yeux derrière l'arête où il fait manifestement un relais pour faire venir Rémi. Ce dernier est en effet moins habitué que nous à ce genre d'escalade et Charles a préféré sans doute "tirer une longueur" pour l'assurer correctement.

Puis nous le voyons réapparaître sur le fil de l'arête, et gravir rapidement celle-ci pour déboucher à son tour au sommet.

   Tandis qu'il assure Rémi à l'épaule, "à l'ancienne", je les prends en photo dans ce beau passage final, et nous nous retrouvons tous, Denis et son compère compris, pour le casse-croûte au sommet du Baou Cézanne.

 

   Maintenant, nous n'avons plus qu'à redescendre par le tracé rouge du Pas du Moine et du Pas du Berger. L'Arête d'Aix n'est pas une voie "d'anthologie" et le rocher médiocre dans l'ensemble n'en fait pas un itinéraire de premier choix. Jean-Pierre, d'ailleurs, n'a manifestement pas été enthousiasmé. Mais le parcours est esthétique car le paysage est assez grandiose, et il constitue finalement un bon entraînement au "terrain montagne".

   La semaine prochaine, nous irons faire un tour soit du côté de l'Arête de Genty, soit vers l'ancien tracé noir de la Croix, soit vers l'enchaînement de la Voie des Moussaillons, de l'Arête du Jardin et de l'Arête Sud-Ouest de la Croix, pour de nouvelles aventures à "La Sainte" !

 

Fiche technique

 

Escalade

Montagne Sainte-Victoire

 

Dénivellation : 570 m positive (60 m d'escalade proprement dite)

Horaire : 4 h (dont 1 h 30 pour la voie proprement dite)

Difficulté : PD (III+ maximum, 3 longueurs d'escalade proprement dite)

Rocher : Très moyen dans l'ensemble

Matériel : corde légère de 40 m suffisante, un jeu de friends ou de coinceurs, 3 ou quatre sangles et cordelettes, six dégaines ; casque indispensable.

Topo : on trouve une bonne descrition sur le site "camptocamp" sur internet

 

Période favorable : toute l'année sauf les mois d'été.

 

Date du parcours : 19 mars 2014

Météo : très beau temps, assez chaud

Participants : Colette, Alain, Charles, Jean-Pierre, Rémi et Marcel

 

Lien photographique :

 

https://picasaweb.google.com/vieuxloup52/LARETEDAIX190314#

 

Assurage "à l'ancienne" à la sortie de l'Arête d'Aix

Assurage "à l'ancienne" à la sortie de l'Arête d'Aix

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 10:38

     J'avais déjà parcouru ce secteur entre Bayons et Sélonnet lors d'une mémorable étape du "Tour de Provence à VTT" que j'avais réalisé en 2009 avec mon ami Patrick, et qui est le premier récit de ce blog.

     Aujourd'hui, avec Armelle, Colette, Jean-Pierre, Patrick, Richard et Robert, nous partons de la cote 1190, dans un lacet de la route menant à la station de ski de Chabanon, pour traverser  la crête des Mélèzes jusqu'à la Tête de Charbonnier à son extrémité occidentale, mais cette fois à raquettes.

       Mais la piste forestière qui démarre au nord de la route est totalement déneigée. Ce versant de la montagne, très ensoleillé, est dégarni de neige et je me demande si nous utiliserons beaucoup nos raquettes !

 

    Nous les chargeons donc sur les sacs et, à 9 h, nous remontons cette large piste exposée au sud ; un peu plus haut, elle est coupée par un éboulement manifestement très récent et de gros blocs rocheux empêchent tout passage aux véhicules. Un peu plus haut, dès que nous passons sur le versant nord, nous rencontrons la neige. Mais celle-ci porte très bien car elle est encore bien gelée et nous continuons donc sans chausser les raquettes ce qui nous permet de marcher plus vite.

     Par un cheminement en forêt un peu monotone, nous rejoignons le GR 6 que nous avions suivi en partie en 2009 pour traverser la crête en venant de Bayons. Aujourd'hui, nous le suivons d'abord vers le sud et arrivons ainsi sur le plateau de Chauvet, vaste étendue assez plate et dégagée à proximité de la station de Chabanon, d'où l'on a une très belle vue sur la Blanche et Dormillouse à l'est et sur les sommets du Chapsaur et du Dévoluy, ainsi que sur le Grand Morgon au nord.

     Nous traversons ce plateau, suivons sur une courte distance les pistes de moto-neige jusqu'à proximité de la Montagnette et arrivons bientôt au début de la Crête des Mélèzes.

     Nous suivons celle-ci vers l'ouest, d'abord en légère montée puis nous redescendons d'une cinquantaine de mètres de dénivelé pour atteindre un collet d'où part sur notrre gauche la piste menant à Bayons, à la cote 1545. Là, nous chaussons les raquettes car la neige devient plus profonde et plus molle ; Armelle et Richard, eux, continuent sans raquettes.

     De ce point, la piste monte à nouveau, contourne par la gauche un petite bosse pour redescendre légèrement vers un vaste espace dégagé au pied de la Tête de Charbonnière.

     Pour atteindre celle-ci, nous montons à peu près tout droit dans la forêt pour parvenir au sommet à la cote 1666. C'est un sommet "sans vue" car la végétation masque en grande partie le paysage environnant , peu marqué, et, il faut bien le dire, sans aucun intérêt. Nous sommes juste montés là histoire de "faire le sommet" !

 

    Comme il midi passé, nous décidons de redescendre un peu plus bas pour casser la croûte dans cette zone dégagée où la vue est très belle sur 180°. Il nous semble bien reconnaître la silhouette du Sirac qui pointe au nord-est du Vieux Chaillol, au loin dans le Valgaudemar.

    Il fait bon, il n'y a pas de vent et nous profitons un bon moment du soleil sur ce balcon enneigé.

 

   Puis, nous nous remettons en route pour le retour. Sur notre topo, cette randonnée est décrite en traversée vers le hameau du Col, mais cela implique une navette de voitures un peu fastidieuse, aussi avons nous décidé de la faire en aller-retour. Du coup, c'est une longue marche, mais il fait beau et autant en profiter.

   Ce retour n'est pas de tout repos, car la distance est importante et, comme la dénivellation l'est beaucoup moins, on ne va guère plus vite. D'autant qu'il y a deux remontées qui "cassent" un peu les pattes. Mais la neige est moins molle que ce que nous le craignions et nous avançons finalement assez vite.

    Nous rencontrons un couple qui casse la croûte un peu plus bas et rejoignons une marcheuse solitaire à la cote 1545, venue manifestement de Sélonnet par la piste du versant nord, celle que nous avions suivie à VTT en 2009.

     Nous conservons les raquettes jusque vers la cote 1300, peu avant que la piste soit dégarnie de neige, repassons la zone d'éboulement, et retrouvons nos véhicule à 15 h 35. Nous avons marché à bonne allure sur un parcours qui représente plus de 15 km, distance déjà respectable à raquettes.

 

   Et la journée se termine devant un verre "Chez le Poète", petit hôtel-restaurant où nous avions passé la nuit après notre étape de Sisteron à Sélonnet, et que je recommande vivement car la nourriture y est excellente, le confort simple mais satisfaisant... et le prix très raisonnable !

 

Fiche technique

 

Randonnée à raquettes

Préalpes de Digne

 

Distance : 15.5 km

Altitude départ : 1190 m

Altitude sommet : 1666 m

Dénivellation : 680 m positive cumulée

Horaire : 5 h 30

Difficulté : Facile à raquettes, mais assez long

Matériel : Raquettes, ARVA, pelles et sondes (les dangers objectifs sont cependant très limités !)

Carte : IGN au 1:25000 3439 Ouest

Topo : "150 Randonnées à raquettes dans les Alpes du Sud" de Jean-François Dao

 

Période favorable : décembre à mars

 

Date du parcours : 23 février 2014, dans le cadre des sorties de "La Draio", le Groupe de Montagne de Peyrolles-en-Provence

Météo : Grand beau temps ; neige peu épaisse, portante ; activité avalancheuse observée : nulle (risque objectifs très faibles)

Participants : Armelle, Colette, Jean-Pierre, Patrick, Richard, Robert et Marcel

 

Lien photographique :

 

http://album.zaclys.com/CR-TE-DES-MELEZES-T-TE-DE-CHARBONNIER,a45,25973

 

 

 

Plateau de Chauvet, en montant vers la Crête des Mélèzes

Plateau de Chauvet, en montant vers la Crête des Mélèzes

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