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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 10:13

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Samedi 29 mai 2010

SELONNET - BARCELONNETTE

 

     Nous prenons notre temps ce matin. Comme nous avons voulu profiter de cette halte "Chez le Poète", nous prenons tranquillement notre petit-déjeuner et les préparatifs sont lents. J'achète aussi deux cartes au 1:25000 à la "boutique-à-tout-vendre" locale et il est 10 h lorsque nous nous décidons enfin à prendre la route !

     Mais cela n'a guère d'importance : l'étape est courte aujourd'hui et ne devrait pas poser autant de problèmes que celle d'hier... En tout cas nous l'espérons !

 

     Il nous faut tout d'abord gravir le Col Saint-Jean par la route. Il n'est pas long et pas très difficile, mais je ne me sens pas dans une forme olympique ; Patrick, quant à lui, semble avoir parfaitement récupéré de ses soucis de la veille car il monte à belle allure et c'est largement en tête qu'il arrive au sommet du col. D'ordinaire, Patrick est de toutes façons beaucoup plus performant que moi à vélo, surtout sur route.

 

    Du col, nous prenons une piste qui, adjacente à la route, conduit à Saint-Vincent-les-Forts à altitude à peu près constante. Elle est très agréable, facile, et offre de belles échappées sur le lac de Serre-Ponçon.

     Aux Quatre Chemins, nous devons maintenant prendre la direction du Clot du Dou, point haut qui doit nous permettre de basculer ensuite sur la vallée de l'Ubaye. Après une courte portion sur bitume, une piste monte en pente assez douce jusqu'à ce point stratégique, à la cote 1404. Le Clot du Dou est un très bel endroit, vaste clairière où se trouve une cabane forestière et un espace aménagé avec des tables et des bancs disposés sur une verte prairie couverte de fleurs en cette saison.

     Il est midi pile, et nous décidons de casser la croûte ici. La principale montée de la journée a été rapide.

 

   Ensuite, nous repérons le début de la descente vers la départementale 900. Ce passage est le seul de cette étape qui présente quelque incertitude sur sa cyclabilité. Il s'agit en effet d'un sentier qui, d'après la carte, semble très raide par endroits.

   Il est sans difficulté au début ; c'est d'ailleurs plus un chemin étroit qu'un sentier qui, malgré notre chargement, se descend très bien. Un passage à travers les alpages, peu avant la Mandeysse, est magnifique et, en se retournant, la vue sur la Crête de Gènes, à l'est de Dormillouse, est saisissante. Il faut dire que, depuis hier, nous sommes gâtés de ce point de vue : nous en prenons plein les yeux !

 

   Mais à partir de la Mandeysse, étrange hameau ruiné dont une seule maison semble en cours de restauration, les choses changent : le chemin, ancien sentier muletier grossièrement pavé de pierres disjointes est très chaotique. D'autre part, il se retrécit considérablement et sa pente devient très raide. Si bien que nous devons pousser notre vélo. Même sans chargement, je pense qu'en ce qui me concerne du moins, je n'aurais pas fait cette descente sur le vélo !

    Mais la vue qui se dégage sur la vallée de l'Ubaye compense la petite frustration de cette descente pedibus, et c'est à peine au bout de 20 minutes depuis la Mandeysse que nous prenons pied sur le goudron de la départementale 900 qui longe la rivière.

     Maintenant, sauf incident majeur, nous savons que nous arriverons tôt à Barcelonnette !

     Alors, au Lauzet-Ubaye, nous décidons de nous offrir une petite pause "coca cola-rondelle" ; la "rondelle" étant un petit "plus" auquel Patrick semble tenir particulièrement et auquel je me suis habitué aussi par la suite !

    

   Le long de l'Ubaye, il existe un itinéraire VTT balisé, "La Transubayenne" qui emprunte une piste rive gauche de la rivière. Nous décidons toutefois de ne le suivre qu'à partir du Martinet, car avant Champanastais il nous imposerait une remontée de plus de 200 m de dénivelée pas vraiment utile. Jusqu'au Martinet, il nous faut donc suivre la route ; elle est assez fréquentée, pas vraiment agréable, mais nous roulons assez vite et arrivons donc rapidement au Martinet.

 

    Là, nous prenons la "Transubayenne" qui, par une série de montées et des descentes assez "casse-pattes" nous conduit à Méolans, atteint par un dernier et très rude raidillon. Je souffre un peu aujourd'hui, ma forme n'est pas terrible. Je pense que je paie les efforts consentis hier ; heureusement que cette étape est courte !

     De Méolans, la piste est plus facile jusqu'aux Thuiles, et la progression rapide. Nous décidons alors de reprendre la route car la "Transubayenne" prend ensuite en rive droite de l'Ubaye par un cheminement qui a sa logique lors d'une sortie de la journée, mais qui, dans le cadre d'une randonnée de plusieurs jours est moins intéressant, car soit la piste s'éloigne exagérément de la route, soit elle s'en rapproche jusqu'à la longer sur son bord gauche.

     Autant gagner directement Barcelonnette ; il reste moins de 10 km et nous avons un peu hâte d'arriver !

 

     Et c'est donc à 16 h 20 que nous entrons dans le Camping du Plan, sur la route des cols d'Allos et de la Cayolle, ce dernier étant l'objectif de demain. J'avais déjà fait étape dans ce camping lors de ma "Diagonale Menton-Brest" ; il est agréable,  non loin du centre-ville, et il y a encore très peu de monde.

    Comme il est tôt, nous faisons un peu de lessive et allons nous ravitailler au supermarché avant la boire bière de fin de journée à la réception du camping.

 

    Notre repas du soir est un peu perturbé par quelques gouttes de pluie, mais ce n'est rien d'alarmant. Nous en profitons pour nous coucher tôt au terme d'une journée presque reposante !

 

Fiche technique :

 

Distance : 42.5 km

Horaire : 3 h 54'

Moyenne : 10.9 km/h

Altitude départ : 1063 m

Altitude arrivée : 1136 m

Altitude minimale : 841 m

Altitude maximale : 1425 m

Dénivellation : 675 m positive, 600 m négative

Météo : Beau à nuageux, un peu de pluie en soirée ; 14° à 24°

 

Lien photographique : http://www.picasaweb.google.fr/vieuxloup52/TOURDEPROVENCE7SELONNETBARCELONNETTE#

 

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 13:33

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Vendredi 28 mai 2010

SISTERON - SELONNET

 

     Un départ en douceur ce matin. Nous nous préparons lentement ; Patrick, qui n'est pas habitué à ces préparatifs y passe un peu de temps, d'autant qu'il a plus de matériel de moi, mais rien ne presse, au fond.

     Le début de l'étape ne présente aucune difficulté ; nous suivons la route dela Motte-du-Caire jusqu'à la bifurcation de Clamensane et commençons à monter en direction de cette localité. La pente est régulière et ne pose guère de problèmes. A Clamensane, nous comptions faire une pause dansune sorte d'épicerie-boulangerie-bistrot que nous avions repérée deux ans avant à l'occasion de l'ascension à raquette de la Montagne de Jouère, mais cette caverne d'Ali Baba a manifestement disparu.

     Nous faisons donc une petite pause peu après,  avant d'attaquer la longue montée jusqu'à Bayons, peu difficile cependant.

 

     Là, il nous faut quitter la route pour prendre la piste de la Haute Combe pour franchir ensuite la Crête des Mélèzes avant de descendre sur Sélonnet. Nous trouvons assez vite la piste en question, mais peu après son début, nous hésitons un peu entre deux directions ; nous décidons de suivre le GR 6 qui, de toutes façons, suit globalement notre itinéraire. Pour cela, nous franchissons la Sasse à gué en nous déchaussant car le torrent est assez gros et nous ne voulons pas risquer de tomber à l'eau avec notre barda !

    Mais nous nous rendons vite compte que ce GR ne sera guère praticable à VTT et que nous risquons de pousser un bon moment. Demi-tour donc, pour aller reprendre la piste principale. Cette fois, je passe le torrent sur mon VTT car je m'étais rendu compte qu'il n'était profond que d'une vingtaine de centimètres et que, surtout, le fond était propre et ne présentait pas de piège.

     Patrick tente d'en faire autant, mais une fausse manoeuvre le bloque au milieu du gué et lui impose un bain de pieds qu'il n'avait pas prévu avant l'étape !

     Rien de bien grave : il aura le temps de sécher et prend la chose avec humour.

 

     La piste principale qui monte rive droite de la Sasse est confortable, très roulante. Se dirigeant d'abord au nord-est, elle s'infléchit ensuite franchement vers l'est où elle rejoint le GR 6 avant la Basse Combe.

     Au cours d'une brève pause, le vélo de Patrick, déséquilibré par son propre poids, tombe tout à coup. Patrick repart, mais il semble avoir quelques difficultés à avancer.

     Je continue pour ma part à mon rythme et, au terme d'une longue montée, parfois assez raide, attends mon camarade  au-dessus des Bassins de Chagne.

      Au bout de plusieurs minutes, je le vois arriver, poussant son vélo, l'air quelque peu défait. Il me dit n'avoir "plus de jambes" et se sentir assez mal. Il me paraît même plutôt  inquiet. Je lui propose de faire une pause et de se restaurer car je soupçonne en fait un bon "coup de fringale".


     Nous nous accordons ainsi une vingtaine de minutes d'arrêt, et repartons en direction de la Crête des Mélèzes par la piste. Mais je ne suis pas convaincu par la direction que nous prenons car j'avais l'intention initialement de passer par le gîte forestier de Chagne pour passer ensuite la Crête des Mélèzes par le sentier qui fait suite, aux environs de la cote 1470.

     A ce moment-là, Patrick se rend compte que son dérailleur ne lui permet plus de passer la moindre vitesse : la chaîne "saute" systématiquement derrière le gros pignon et il lui est impossible de pédaler ! Il tente de résoudre le problème de diverses manières mais rien n'y fait. Il faut se rendre à l'évidence, Patrick devra pousser son vélo dans toutes les montées et sur toutes les portions de plats et faux-plats montants! Je considère pour ma part que ce n'est pas très grave car il ne reste plus qu'à passer la Crête des Mélèzes et tout le reste se fera en descente. Mais Patrick est plus préoccupé et envisage même de neutraliser son étape du lendemain pour réparer et se rendre à Barcelonnette en car !

Je pense que nous n'en sommes pas là et que nous trouverons bien une solution pour réparer ce soir ; pour une fois, je me montre plutôt optimiste !


     Nous repartons donc en direction du gîte forestier et, après une petite halte à la cabane en question, qui présente une pièce ouverte au public pouvant servir d'abri, nous attaquons le sentier balisé. Très vite, il nous faut pousser le vélo et, un peu plus haut la sente devient très étroite à travers de raides ravines, très instables, et où le poussage, voire le portage, deviennent quelque peu acrobatiques !

     Comme je sais que cet exercice un peu "casse-gueule" et particulièrement pénible ne devrait guère nous prendre plus d'une demi-heure, je serais assez tenté de forcer le passage. Mais je sens que Patrick n'est pas très chaud et comme il est vrai qu'une chute dans ces ravines pourrait être dangereuse, je me range à sa sagesse et nous décidons de faire demi-tour pour franchir la crête par la piste.

 

     Mais entretemps le temps s'est couvert. Il devient même franchement orageux et, au loin, résonnent déjà quelques coups de tonnerre. Il est près de dix-sept heures et, de retour au gîte forestier nous envisageons un moment d'y passer la nuit : il y a là de l'eau à une fontaine, nous avons de la nourriture pour la soirée et la petite pièce ouverte au public, après un petit nettoyage, peut offrir un abri acceptable.

     Mais l'orage ne nous semble pas très menaçant. Nous décidons donc de continuer et de descendre ce soir à Sélonnet !

    

     Nous redescendons jusqu'à l'intersection au-dessus des Bassins de Chagne et entamons une longue montée, en pente très douce, de près de cinq kilomètres qui doit nous permettre de franchir la Crête des Mélèzes. Mais Patrick ne peut toujours pas pédaler ! Le poussage risque de nous prendre un temps fou, alors j'utilise un stratagème encore inutilisé dans les annales du VTT - du moins dans les miennes !

     Je sors de ma sacoche un "cordasson" d'escalade, un bout de cordelette de 8 mm de diamètre, en attache une extrémité à ma tige de selle, l'autre à la potence du guidon du vélo de Patrick... et me mets en devoir de remorquer consciencieusement mon camarade !

 

     Nous sommes seuls depuis ce matin en ces lieux isolés, mais j'ai du mal à m'imaginer la tête que ferait des randonneurs en croisant notre étrange équipage ! La situation a quelque chose de surréaliste ; quel dommage que nous n'ayons pas pu photographier ce tanguant attelage, titubant sur toute la largeur de la piste, gagnant de haute lutte chaque décamètre de terrain !

     De temps en temps, quand la pente se redresse trop, Patrick fait de la "patinette", un pied sur une pédale de son vélo, pour soulager un peu mon effort.

      Et notre obstination est récompensée : à la cote 1610, nous arrivons enfin à la Crête des Mélèzes, au niveau d'un petit col.

 

     Mais il nous faut maintenant suivre cette crête vers l'est sur près de trois kilomètres pour rejoindre le passage sur le versant de Sélonnet et là, j'avoue que j'ai un petit coup au moral car je crains que cette crête ne soit encore qu'une série de montées et de descentes interminables ! Heureusement, il y a bien une remontée depuis le col mais elle est très brève, et il s'ensuit une longue descente jusqu'à l'intersection du chemin que nous aurions suivi si nous avions continué dans les ravines, au-dessus du gîte forestier.

 

    Il y a là plusieurs panneaux indicateurs qui confirment notre bonne direction, et nous pensons qu'il ne nous reste maintenant qu'une longue mais rapide descente jusqu'à Sélonnet. 

     Que nenni ! La piste que nous suivons est interminable : la descente est souvent interrompue par de longs plats et faux-plats où Patrick doit à nouveau pousser, évite de nombreuses et abruptes ravines par des détours invraisemblables et nous réalisons bientôt que nous ne serons pas rendus à l'étape avant 20 h !

 

     Alors nous décidons d'un commun accord que nous passerons la nuit au gîte d'étape de Sélonnet, car après cette longue et difficile journée, nous n'avons guère envie de monter la tente !

     Et comme toutes les épreuves ont une fin, nous finissons par retrouver le goudron à l'entrée du hameau de Surville où nous entrons peu après. Je me dirige immédiatement vers le gîte d'étape que je connais pour y avoir dormi il y a quelques années la veille d'une sortie à ski de randonnée.

     Mais nous avons la mauvaise surprise d'apprendre par la propriétaire que le gîte est désormais fermé pour cause divorce... Tout de même, ils auraient pu attendre que nous soyons passés avant de mettre fin à leur vie commune !

     Cette dame nous informe toutefois qu'il existe à Sélonnet même un petit hôtel, "Chez le Poète", qui pratique des prix très raisonnables.

      Patrick, ayant demandé de son côté s'il y avait un moyen de faire réparer son dérailleur dans les environs, apprend qu'un certain monsieur, sorte de MacGyver local réputé habile à toutes sortes de réparations, bricolages et remises en en état diverses et variées, vient justement de partir essayer un train de pneus qu'il venait de monter sur une voiture et qu'il serait de retour sous peu.

     Je décide donc d'aller réserver une chambre à l'hôtel pendant que Patrick attend son sauveur potentiel.

 

     Il y a de la place "Chez le Poète" car la saison est loin de battre son plein ; la chambre est confortable et bon marché et je m'installe donc au bar pour boire un emi en attendant mon comparse. Il est maintenant 20 h 30 ; la journée a été longue et bien remplie ! Mais la perspective d'une nuit dans un bon lit et d'un repas au restaurant ce soir fait oublier toutes les fatigues.

      Et quelques minutes plus tard, je vois arriver Patrick sur son vélo. L'intervention de MacGyver a démontré son efficacité ! Apparemment, il s'agissait d'une simple question de réglage du dérailleur, peut-être consécutive à la chute du vélo de Patrick sur la piste de la Haute Combe, mais nous n'avons pas su résoudre ce problème ; il est vrai qu'en ce qui me concerne du moins, je suis adroit de mes mains comme un chien de sa queue !

 

   Le temps que Patrick s'installe et nous nous retrouvons ensuite au restaurant où le repas est très satisfaisant : entrées, viande, dessert, tout était d'excellente qualité, et pour le prix modique de 13 €. Entre la chambre, le repas et le petit-déjeuner, cet hôtel nous sera revenu à chacun 43 € ; le tarif d'un gîte d'étape ! Et la prestation est tout de même d'une autre qualité. Pas de quoi s'en priver : une adresse donc que nous recommandons !

 

   Et comme je me trouve "Chez le Poète" - un collègue en quelque sorte - je rédige, pendant que Patrick prend sa douche, mon septième "Quatrain de l'Errance" avant d'aller prendre la mienne et de savourer les délices sybaritiques de la "Position Parallèle au Plafond"...

 

Fiche technique :

 

Distance : 66 km

Horaire : 6 h 48'

Moyenne : 9.7 km/h

Altitude départ : 467 m (Altitude minimale)

Altitude arrivée : 1063 m

Altitude maximale : 1625 m

Dénivellation: 1365 m positive, 290 m négative

Météo : Nuageux à couvert, passage orageux avec quelques gouttes de pluie ; 13° à 25°

 

Lien photographique : http://www.picasaweb.google.fr/vieuxloup52/TOURDEPROVENCE6SISTERONSELONNET#

 

Lien "poétique" : http://www.a-bras-le-corps-marcelorengo.com (article "Autour de la Provence")

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 17:29

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Jeudi 27 mai 2010

MONTBRUN-LES-BAINS - SISTERON


     Il a fait de l'orage dans la nuit.

     Rien de bien gênant ; j'aime autant que ce genre d'intempérie sévisse à ce moment-là; le seul inconvénient est qu'il me faut plier la tente mouillée, mais ce n'est pas bien grave dans la mesure où elle sera remontée dès ce soir. Et puis ce matin il fait beau, alors mon moral est assorti à la couleur du ciel !

     Je ne suis pas très performant dans mes préparatifs de départ, mais il en est toujours ainsi au début d'une randonnée itinérante en autonomie : il faut trouver ses marques.  Aussi, ce n'est qu'à neuf heures moins le quart que je me mets en route. Ce n'est pas très important car l'étape d'aujourd'hui devrait être moins difficile que celle de la veille.


     Tout d'abord, je monte la route qui grimpe jusqu'à Barret-de-Lioure puis jusqu'au Col de Macuègne à 1068 m d'altitude. Pas de difficulté majeure, la montée est régulière, sans pente excessive. Et puis j'ai l'impression que l'entraînement au poids du sac et du vélo commence à venir !

     Puis  je plonge dans la descente qui me conduit tout près de Séderon pour prendre ensuite la direction de la vallée du Jabron par le Col de la Pigière. Je fais une pause et mange un peu avant l'attaque de cette deuxième difficulté.

     Mais celle-ci s'avère toute relative, le Col de la Pigière et ses modestes 968 m sont des plus débonnaires ! J'avais gravi ce col par son versant opposé lors d'une mémorable traversée Lure - Ventoux par les crêtes en deux jours avec Odette L... et Patrick C... au printemps 2007. Une sacrée bambée ! Mais  maintenant il ne me reste qu'une longue et agréable descente jusqu'aux Omergues où je fais ma halte habituelle à l'unique bistrot du patelin.

 

     Arrivé à Montfroc, je quitte le bitume pour emprunter l'itinéraire pédestre balisé qui, par Lange, permet de rallier Saint-Vincent-sur-Jabron. C'est sensiblement plus dur et quelques raidillons m'obligent à m'employer sérieusement. Mais c'est beaucoup plus agréable que la route et, au fond, j'ai le temps.

 

    Parvenu à Saint-Vincent, je continue par le goudron jusqu'à Bevons, peu après Noyers-sur-Jabron, atteint par une rude montée. De là, j'avais l'intention de gagner le Col de la Mairie pour passer versant nord de la crête du Molard afin de gagner Sisteron par un sentier que j'ai déjà parcouru deux fois, dont la dernière cet hiver, à raquettes.

     Mais à Bevons, je rencontre un vététiste qui, intrigué par mon chargement, engage la conversation avec moi. Il semble assez impressionné par le périple que je suis en train de réaliser, mais il m'explique que le sentier, versant nord du Molard, a été très endommagé par les grosses chutes de neige de l'hiver et que de nombreux arbres se sont abattus en travers compliquant sérieusement le passage ; avec un VTT chargé, cela risque de devenir une "galère" et il me déconseille ce passage.

     Sagement, je me range à son avis - d'autant plus facilement que j'avais envisagé cette éventualité - et redescends vers la vallée du Jabron. Une montée pour rien, mais il y en aura d'autres !

 

    Comme j'ai de la suite dans les idées - certains prétendent abusivement que je suis têtu comme une mule - je décide, peu avant Sisteron, de ne pas suivre la route la plus commode mais de franchir tout de même la crête du Molard à son extrémité orientale, au niveau des antennes de télécommunication, à peu de distance du refuge forestier, sous le belvédère.

    Je m'impose pour cela une très sévère montée jusqu'aux dernières maisons du lotissement de Super-Sisteron avant de prendre la piste forestière du Molard. Celle-ci continue à grimper assez fortement jusqu'aux antennes, mais l'effort est assez bref et l'on est récompensé par une très jolie vue.

    Celles et ceux qui connaissent ces lieux se demanderont peut-être pourquoi je me suis ainsi compliqué la vie à franchir cette crête alors qu'il suffisait tout bonnement de la contourner pour entrer facilement dans Sisteron.

    C'est que je ne suis pas forcément une logique de commodité, et que j'avais tout simplement envie de terminer l'étape par une dernière difficulté !

 

    La descente par le GR 6 sur le versant nord-est du Molard se fait par un agréable sentier botanique. Mais au bout de 800 m, je tombe sur un panneau d'interdiction d'accès au public pour cause de travaux de débardage, suite aux dégats causés par la neige. C'est malin ! Ce panneau aurait pu être placé au niveau des antennes, cela éviterait ainsi aux gens de s'engager  sur ce sentier et devoir remonter ensuite !

 

     Un peu plus loin, je vois effectivement en travers du chemin un petit engin à chenilles en train de remonter de gros troncs d'arbres abattus dans la pente. Il occupe toute la largeur du chemin et il est impossible de passer dans les pentes avec mon vélo. Mais je n'ai aucune envie de remonter d'où je viens, et je m'avance en direction d'un débardeur qui dirige les manoeuvres. Je lui demande si je peux passer dès que le tronc d'arbre sera remonté, mais je me rends compte que tout le monde parle italien sur ce chantier !

     Je m'adresse alors à l'ouvrier dans la langue de Dante que je parle tant bien que mal et l'effet est immédiat : il arbore un large sourire, lance quelques ordres brefs au conducteur de l'engin, et ce dernier manoeuvre de telle sorte que je puisse passer !

    Evviva l'Italia ! Je ne suis pas certain que des Français eussent été aussi coopératifs ! Je le remercie chaleureusement, bénis sa femme, sa soeur, sa fille et toute sa descendance et poursuis une descente rendue assez chaotique par les débris de branches et les profondes ornières creusées par les engins forestiers.

 

     Mais j'arrive sans encombres à Sisteron. Comme il est encore tôt - il n'est pas encore quinze heures - et que le camping des Prés Hauts où je dois passer la nuit est tout proche, je m'offre séance tenante la bière règlementaire de fin d'étape !

     De la terrasse du bar, j'appelle mon ami Patrick C... qui doit me rejoindre en fin d'après-midi. Il s'apprête seulement à partir de Puyricard et n'arrivera donc pas avant une heure.

 

     Je me présente donc au camping, annonce l'arrivée imminente de mon futur compagnon de route, et dresse tranquillement mon campement.

      Patrick arrive aux environs de 17 h, à vélo, car il a décidé, pour l'éthique, de faire tout de même deux kilomètres sur sa machine depuis la sortie de l'autoroute plutôt que de se faire déposer directement au camping pas son épouse. Sans doute voulait-il aussi  ressentir les sensations d'un vélo chargé, car c'est la première fois qu'il se lance dans une randonnée itinérante à VTT.

 

     Patrick est remarquablement équipé. Son matériel est admirablement arrimé sur son vélo, et je suis impressionné par son organisation. Patrick est un garçon méticuleux et organisé qui ne laisse pas grand chose au hasard. J'avoue que je suis un peu plus "bohème" que lui dans ce domaine !

     Je suis heureux de continuer la route avec lui ; c'est un compagnon agréable, pas compliqué et plein d'humour, et je sais que, bien que nous soyons très dissemblables, que l'équipe fonctionnera parfaitement. La suite me prouvera que j'avais entièrement raison.

 

     Pour la première fois, nous faisons notre popote - chacun la sienne, d'ailleurs, car nous tenons à notre indépendance dans ce domaine important !

Puis, à la tombée de la nuit, nous nous rendons à pieds à Sisteron où nous buvons une dernière bière avant de rentrer à notre campement. Il nous faut maintenant dormir, car demain, nous entrons dans les premières vraies difficultés de cette randonnée, et ce sera un peu la minute de vérité !

 

Fiche technique :

 

Distance : 64 km

Horaire : 5 h 20'

Moyenne : 12 km/h

Altitude départ : 610 m

Altitude arrivée : 467 m

Altitude minimale : 462 m

Altitude maximale : 1068 m

Dénivellation : 975 m positive, 1110 m négative

Météo : Beau à nuageux, 12° à 26°

 

Lien photographique : http://www.picasaweb.google.fr/vieuxloup52/TOURDEPROVENCE5MONTBRUNLESBAINSSISTERON

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 14:05

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Mercredi 26 mai 2010

VACQUEYRAS - MONTBRUN-LES-BAINS

 

     Encore un départ matinal aujourd'hui, car mes hôtes travaillent, eux ! Ils n'ont pas le loisir de mener la vie de nomade du retraité que je suis ! Mais je serais de toutes façons parti tôt, car je redoute un peu l'étape qui se présente ; c'est la première où je vais devoir affronter de vraies difficultés, alors, autant prendre de l'avance !

 

      Quittant Vacqueyras peu après sept heures, je quitte très vite le bitume pour prendre le Chemin du Caveau qui franchit un petit col en pente douce et me conduit rapidement à Gigondas. Je ne m'attarde pas à visiter les caves et à me livrer à la dégustation des produits de ce très bon vignoble car les suites pourraient être problématiques. Et dès la sortie du village, je suis confronté à la première difficulté sérieuse depuis mon départ : tout d'abord une petite route goudronnée qui grimpe à plus de 10% jusqu'à un carrefour de pistes que j'atteins dans un état de décomposition avancée.

 

   La suite me réserve beaucoup mieux : une piste bétonnée d'une raideur diabolique où je suis assez vite obligé de mettre pied à terre. Que du bonheur ! Pour la première fois depuis mon départ de Peyrolles, je goûte aux délices raffinées du poussage. L'exercice s'avère athlétique, pour ne pas dire éreintant, car ma monture  qui doit bien peser ses vingt-cinq kilos avec son chargement se montre franchement rétive et oppose une résistance farouche.

 

   Mais contrairement à Sysiphe, je viens à bout de l'épreuve au niveau d'une piste de terre qui continue à monter mais de façon plus raisonnable. Je parviens ainsi à une nouvelle intersection de chemins et, prenant à gauche, atteins un point haut au-dessus du Col du Cayron, à l'extrémité sud-ouest des Dentelles de Montmirail. De là, j'amorce une descente confortable qui me fait passer devant le Rocher du Grand Travers, autre site d'escalade connu de mes services. Un groupe de légionnaires d'Orange est en train de s'entraîner sur ce rocher et j'en profite pour demander quelques renseignements à l'un des gradés car j'ai un petit doute sur l'itinéraire à suivre ensuite. Mais comme il a l'air encore moins sûr que moi, je me fie à mon instinct car ma carte est un peu imprécise.

 

   Le chemin grimpe d'abord sur un tempo que l'on pourrait qualifier d'andante moderato, puis enchaîne sur une variation allegro ma non troppo pour s'achever furioso aux abords de Redortier au-dessus du joli village de Suzette. L'interprétation, d'une virtuosité discutable de ma part, me laisse sans voix - d'ailleurs, à qui pourrais-je parler ? - et surtout passablement défait.

     Heureusement, la descente sur Suzette me permet de souffler un peu, mais très vite, la route qui mène à Malaucène se remet à grimper. Heureusement, la pente n'est pas très raide et je franchis sans trop de peine le  premier col routier de ce périple, le Col de la Chaine qui culmine à l'altitude respectable de 472 m.

     Un peu en contrebas du col, sur son versant sud-est, une petite aire de stationnement aménagée me permet de faire une pause et de me restaurer un peu.

      Et j'entre peu après dans Malaucène où je m'offre mon coca-cola quotidien.

 

    A ce stade de ma narration, je dois confesser un grave manquement à l'éthique cycliste. Le Mont Ventoux me domine de toute sa masse mais j'ai lâchement renoncé à en gravir les pentes redoutables. Certes, je l'ai déjà escaladé sept fois, dont trois à VTT par trois itinéraires différents, mais ce n'est pas une excuse. Que Dieu, qui n'aime pas les dégonflés, me pardonne cette lamentable faiblesse ! J'aurai sans doute à m'expliquer devant Son tribunal, le jour venu, pour éviter le vestibule de l'Enfer où, en compagnie du pape Célestin V, croupissent les couards et les indécis !

 

    Bref, je n'ai pas gravi le Ventoux.

    Je me suis dirigé au nord du "Géant de Provence" pour gagner le pittoresque village d'Entrechaux et, de là, aller contempler son versant septentrional depuis le Col de Veaux que j'ai grimpé par une chaleur étouffante. La route continue  ensuite à monter pour atteindre la cote approximative de 400 m avant de redescendre vers la vallée du Toulourenc à Saint-Léger-du-Ventoux puis, par une série de faux-plats montants, gêné cette fois par un petit vent contraire, je gagne successivement Brantes, Savoillan, Reilhanette, puis Montbrun-les-Bains, but final de la journée.

 

    Après trois nuits passées chez mes cousins, ma fille et mon neveu qui m'ont offert le gîte et le couvert, je vais passer ma seule nuit seul. J'avais prévu de dormir dans un des gîtes d'étapes de Montbrun, mais je m'aperçois qu'il y a  ici un terrain de camping ouvert, près de la piscine, à cinq minutes à pieds du centre du village.

     Je décide donc d'y faire halte : la formule sera plus économique et autant me mettre tout de suite dans le "bain" qui sera désormais notre lot quasi quotidien.

 

    Je ne le regrette pas. L'accueil est cordial, l'emplacement agréable, les sanitaires impeccables, le camping encore très peu fréquenté... et le tarif tout à fait modique !

     Après m'être installé, douché et changé, je vais faire quelques courses au supermarché tout proche et boire une bonne bière au village. Il est tôt, à peine 17 h 30.

     Il est agréable de consacrer maintenant de la fin d'après-midi au farniente. J'écris un peu, puis, économie faite sur le logement, je décide d'aller manger le soir dans un petit restaurant car je n'ai guère envie de me faire la popote tout seul. Et puis, il faut "entrer dans le match" en douceur !

 

    Et en parlant de match, après un repas modeste mais très correct, je regarde à la télévision du restaurant celui de l'équipe de france de foot qui commence une série de trois rencontres amicales de préparation avant la Coupe du Monde qui démarre le 11

juin prochain. Au final, une victoire pas très concluante , malgré quelques brillants mouvements, face à la modeste équipe du Costa Rica, et je vais me coucher avec beaucoup de perplexité sur le parcours que vont réaliser nos Bleus en Afrique du Sud...

 

Fiche technique :

 

Distance : 58 km

Horaire : 4 h 50'

Moyenne : 12 km/h

Altitude départ : 117 m (minimale)

Altitude arrivée : 610 m (maximale)

Dénivellation : 1250 m positive, 760 m négative

Météo : Beau à nuageux, léger vent d'est ; 17° à 28°

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Lien photographique : http://www.picasaweb.google.fr/vieuxloup52/TOURDEPROVENCE4VACQUEYRASMONTBRUNLESBAINS#


    

  

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 09:38

 

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Mardi 25 mai 2010

ARLES - VACQUEYRAS

 

     Je pars tôt ce matin, car Magali doit accompagner ses enfants à l'école avant de prendre le travail. Il est donc exactement 7 h 19 lorsque j'enfourche "Rossinante" devant sa maison du Quai Marx Dormoy. Mais cela m'arrange, car l'étape est encore longue aujourd'hui et il risque de faire assez chaud.

 

     Je sors très vite d'Arles et, passant devant l'Abbaye de Montmajour, haut-lieu spirituel de Provence, gagne rapidement Fontvieille, le pays de Daudet. De là, je me dirige au nord par le chemin de Saint-Jean et pénètre dans le Vallon de la Lèque.

La piste monte en pente douce, passant sous le site d'escaldae où je suis venu grimper naguère deux ou trois fois et qui est malheureusement fermé à présent. J'arrive bientôt à l'église ruinée de San Peire datant du début du XIIè siècle et actuellement en cours de restauration.

     Je continue à grimper sans difficultés excessives jusqu'à une citerne à un carrefour de pistes. De là, je bascule sur le versant nord de la colline pour atteindre Saint-Etienne-du-Grès par une agréable et rapide descente.

 

    Je retrouve là le goudron, mais je le quitte très vite pour suivre un itinéraire cavalier qui me conduit à Maillane par d'agréables chemins assez agrestes. Au cimetière de la ville natale de Frédéric Mistral, je me recueille un moment sur la tombe du chantre de la Provence et fondateur du Félibrige. Je me trouve dans des lieux emblématiques de notre vieux terroir !

 

     Je gagne Eyragues par la route et m'octroie une petite pause casse-croûte sur un banc, sur une placette ombragée. Je me sens bien. Ma condition physique est bonne et je ressens une grande paix intérieure. Cette étape ne devrait pas me poser de problèmes particuliers ! Puis je me dirige vers Noves par de petits chemins agréables par la colline où je dois tout de même m'employer un peu, passant devant Notre-Dame de Vacquières avant de redescendre vers la Durance.

 

    A Noves, j'hésite un peu sur le meilleur chemin à prendre pour franchir la Durance et gagner Caumont, lorsqu'un cycliste à vélo de route, témoin de mes hésitations me propose de m'accompagner un bout de route.

    Il me fait ainsi gagner du temps et c'est sans difficulté que j'entre dans Caumont-sur-Durance, changeant par la même occasion de département. Désormais, je vais rouler dans le Vaucluse durant trois jours.

 

    Un léger vent de sud-est s'est levé. Pour moi, c'est une bénédiction, car il va me pousser jusqu'au bout, et avec la prise au vent que j'offre grâce à mon volumineux sac à dos, son aide est d'une efficacité redoutable : je traverse Le Thor, Velleron, et Monteux,  à près de 40 km/h !

     Il est tôt, et je décide de faire une pause à la terrasse d'un bar de Monteux où je sirote le coca-cola quotidien. D'ordinaire, j'en bois très rarement, mais lorsque je suis en randonnée au long cours, j'apprécie beaucoup cette boisson rafraîchissante et énergétique. J'en profite pour appeler mon neveu Frédéric qui doit m'héberger ce soir à Vacqueyras ; il m'indique où il a caché la clé de sa maison afin que je puisse entrer à mon arrivée car il rentre assez tard de son travail, ainsi que sa compagne, Alaïs.

    Cette attention me touche, car il est très agréable de prendre rapidement une douche et de se reposer après une journée passée à VTT !

 

    A Sarrians, ma cadence ralentit un peu car la route se met à monter, mais je trouve un itinéraire pour cyclotouristes qui, par le chemin des Garrigues me permet de joindre Vacqueyras en évitant la route principale ; en plus, c'est légèrement plus court!

   Il est 15 h 05 lorsque je pousse la porte de l'appartement de mon neveu. Béni soit-il ! Je prends une douche, m'allonge sur le canapé de la salle de séjour... et m'endors immédiatement pour me réveiller peu avant 18 h ! Une sacrée sieste dont je ne suis guère coutumier !

    Peu de temps après, arrive Alaïs puis Frédéric vers dix-huit heures trente. La soirée est agréable : Frédéric prépare des grillades au barbecue et le repas est réparateur. Ce sont-là des moments simples, mais je les vis comme des bénédictions permanentes !

 

   Plus tard, avant de m'endormir, je compose mon "quatrain quotidien", une décision que j'ai prise la veille de mon départ, un peu comme j'avais écrit les "Acrostiches de Voyage" pendant ma traversée Menton-Brest. (voir pour cela sur http://www.a-bras-le-coeur-marcelorengo.com), et après ce rituel littéraire, je me confie, faute de mieux, à la douceur des bras de Morphée...

 

Fiche technique :

 

Distance : 82 km

Horaire : 5 h

Moyenne : 16.4 km/h

Altitude départ : 9 m

Altitude arrivée : 117 m

Altitude minimale : 5 m

Altitude maximale : 142 m

Dénivellation : 390 m positive, 285 m négative

Météo : Beau temps, léger vent de sud-est favorable ; 18° à 27°

 

Lien photographique : http://www.picasaweb.google.fr/vieuxloup52/TOURDEPROVENCE3ARLESVACQUEYRAS#

 

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 15:46

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24 mai 2010 : LA COURONNE - ARLES

 

   J'avais bel et bien crevé hier. Un trou minuscule dans la chambre à air, sans doute causé par une épine, mais mon pneu arrière est complètement à plat ce matin. Après le petit déjeuner pris avec mes cousins, je me mets donc à changer la chambre à air,  aidé par Marcel Je la réparerai plus tard,  j'en ai une autre en réserve. Enfin, le temps de prendre une petite photo de famille, je quitte la Maranne et  je prends la direction de la calanque de Bonnieu.


       Par le chemin de terre qui traverse la voie ferrée, je la rejoins très vite. Cet endroit est également un lieu chargé de souvenirs pour notre famille ; mes grands-parents et mes oncles maternels venaient souvent y pêcher à l'époque où ni la centrale électrique de Ponteau ni le complexe pétrolier de Lavéra n'existaient encore.  C'était une petite crique sauvage et isolée ; les temps ont bien changé !


       Je longe un peu la mer, puis je m'engage sur le sentier de grande randonnée qui permet de gagner Martigues par Saint-Pierre puis les collines à l'ouest de la Plaine d'Escourillon. Ce n'est pas l'itinéraire le plus rapide ni le plus facile, car il y a quelques courts mais sévères raidillons ! Mais mon but est aussi de flâner, pas d'aller au plus direct ; et puis, après tout, j'ai tout mon temps ! 

 

       Je prends d'ailleurs tellement mon temps que je m'accorde une pause-café à la terrasse d'un bistrot de l'Île, à Martigues. Je me sens bien, il fait beau, et j'ai envie de savourer l'instant ! Puis je me décide à repartir en direction de Port-de-Bouc par la route de Croix-Sainte sur laquelle un jeune gaillard chargé comme un mulet me dépasse à vive allure. Je ne sais pas s'il va loin, mais celui-là a de l'énergie à revendre... Il est vrai qu'il doit bien avoir trente-cinq ans de moins que moi. Ça aide !

 

       Je profite de ce passage à Port-de-Bouc pour aller voir la maison où nous avons vécu deux ans, dans la traverse du Pégoulier, quartier des Comtes. Je n'y étais plus revenu depuis 29 ans, mais pas grand chose n'a changé. Je suis un peu ému, car j'ai passé de bons moments ici avant que nous nous installions à Peyrolles. C'est là que ma fille Magali, chez qui je vais dormir ce soir, a vécu ses premiers mois.

       Je ne m'attarde guère cependant, et je trouve un cheminement assez agréable qui, par le bord de mer et la piste  qui longe la plage de Fos-sur-Mer, me permet d'atteindre le centre du vieux village qui a gardé un certain charme, un peu isolé de son environnement industriel.

     Je casse une petite croûte puis repars pour la partie que je pressens la moins agréable de cette étape.

 

      Il me faut en effet maintenant gagner le Grand Rhône au niveau du bac de Barcarin par près de trente kilomètres d'une route très fréquentée, sans aucune ombre et avec d'interminables lignes droites très monotones. Heureusement qu'il n'y a pas de vent ! Je redoutais le mistral qui, s'il avait soufflé violemment, aurait rendu cette étape extrêmement pénible ! Mais les dieux ont été cléments et m'ont épargné cette épreuve, et vers 14 heures 30, je débarque sur la rive droite du Grand Rhône.

     J'en profite pour signaler que la limite occidentale de l'ancien Comté de Provence  dont j'ai décidé de faire le tour, se situait, entre Arles et la mer,  sur le Grand Rhône. La Camargue n'en faisait donc pas partie. C'est pourquoi je n'ai pas poussé jusqu'aux Saintes-Maries-de-la-Mer comme j'avais pensé le faire initialement. J'aurais même dû, stricto sensu, ne pas traverser le Rhône, mais je me suis permis cette petite entorse pour éviter la grande route qui rejoint Arles par le Mas Thibert. Et puis je n'ai pas pu résister à l'envie d'aller faire malgré tout un petit crochet en Camargue !

 

    Sa traversée vers le nord est agréable. La route est peu fréquentée et un léger vent de sud-est se paie même le luxe, maintenant, de me pousser ! Je photographie quelques flamants roses près du Grand Badon, longe la rive orientale du Vaccarès au niveau de la réserve ornithologique de la Capelière, traverse Gageron, rejoint rapidement les bords du Rhône et atteint sans encombres l'entrée d'Arles au hameau des Passerons.

 

   Je ne sais pas trop par où passer au mieux pour aller au domicile de ma fille, Quai Marx Dormoy ; je n'y suis allé qu'une fois en voiture en venant de Peyrolles et je n'ai pas de plan de la ville. Malgré tout, je devine qu'il me faut me diriger d'abord vers Fourques puis prendre à droite une bretelle d'accès vers le centre-ville en direction duquel j'ai le plaisir de voir un itinéraire fléché pour cyclistes. Je suis donc scrupuleusement les petits panonceaux verts qui, par un cheminement sinueux et complexe... me ramènent à mon point de départ sur la route de Fourques !

 

   Je n'y comprends rien. J'ai dû rater un épisode ! J'envoie au diable la ville, les automobiles et les têtes pensantes qui ont concocté ce fléchage, et décide de suivre mon propre instinct ! 

     Et je m'en trouve bien car je tombe ainsi sans coup férir sur le pont de Trinquetaille que je traverse pour arriver sans autre incident sur le Quai Marx Dormoy puis chez Magali qui me guettait.

 

   Là, une bonne bière et une soirée paisible en compagnie de ma fille et de mes petits-enfants m'ont remis des fatigues toutes relatives d'une étape, certes longue, mais sans difficultés.

 

    Au fond, le bonheur est fait de choses simples.

 

Fiche technique :

 

Distance : 85 km

Horaire : 5 h 15'

Moyenne : 16.19 km/h

Altitude départ : 53 m

Altitude arrivée : 9 m

Altitude minimale : 0 m

Altitude maximale : 94 m

Dénivellation : 345 m positive, 335 m négative

Météo : beau temps chaud, 18° à 29°

 

Lien photographique : http://www.picasaweb.google.fr/vieuxloup52/TOURDEPROVENCE2LACOURONNEARLES#

 

(A suivre)

 

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 18:23

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C'est en 1989 que j'ai découvert le VTT. Cette année-là, les adhérents de l'association de randonnée dont je m'occupais à cette époque s'étaient cotisés à la fin de la saison pour m'offrir, en remerciement de mes bons et loyaux services, un magnifique "mountain bike", comme on appelait alors ce nouveau venu sur la scène des sports de nature.


Et très vite, j'ai découvert par ce biais un nouveau "Chemin de Damas". Car j'ai tout de suite compris que cet engin robuste, économique et écologique, alait m'ouvrir de nouvelles perspectives. En fait, je me suis rendu compte presque immédiatement que le VTT permettait de voyager à la vitesse idéale tout en permettant de sortir des routes asphaltées : à la cadence raisonnable de 60 km par jour, à condition d'être suffisamment entraîné, on peut visiter toute une région en deux  semaines, et tout un pays en un mois ce qui à pied prendrait trop de temps.

Et surtout, il me permettait de parcourir des territoires qui, pedibus cum jambis, de mon point de vue tout au moins, ne présentaient pas grand intérêt.

 

C'est ainsi que je suis devenu un spécialiste des grands "raids" à VTT, en ayant réalisé 29 à ce jour, dont, pour ne citer que les plus importants et dans l'ordre chronologique, le Tour de Bretagne, le Tour d'Irlande, la Traversée des Pyrénées d'Hendaye à Banyuls, la Traversée du Massif Central, le Tour de Corse, le parcours intégral du  Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle au départ de mon domicile de Peyrolles-en-Provence, la Traversée Jura-Vosges, un pèlerinage à Rome, la Diagonale Menton-Brest et, pour fêter mon départ à la retraite, la traversée intégrale de l'Arc Alpin de Trieste à Monaco.

 

Mais, Marseillais de naissance, je n'avais jamais eu l'occasion de réaliser le tour de ma propre région, la Provence. Car si mon métier d'instituteur me laissait beaucoup de temps, il me fallait tout de même deux semaines pour mener à bien cette entreprise car je voulais faire le tour de la "Provence historique", c'est à dire l'ancien Comté de Provence, du moins dans ses grandes lignes. Or, l'été n'est pas la saison idéale pour ce genre d'entreprise dans notre région : la chaleur d'une part, la surfréquentation touristique d'autre part, et surtout les règlementations d'accès aux massifs forestiers dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse ne simplifiaient pas la tâche. 

Les deux semaines de  vacances de Pâques ne m'autorisaient pas, quant à elles, une marge de sécurité suffisante.

 

J'ai donc attendu l'âge béni de la retraite pour mener à bien ce projet. Je devais le faire initialement avec un vieil ami, hélas décédé peu après son propre départ à la retraite, en 2007. C'est à lui que je dédie ce "Tour de Provence", et à qui je rends hommage dans mon blog de poésie. On peut en trouver le texte au moyen du lien ci-dessous :

 

http://www.mots-de-coeur.over-blog.com/article-in-memoriam50839008.html

 

Et maintenant, Jean-Pierre, j'ai le plaisir de te faire mon rapport d'expédition ; je suis d'ailleurs sûr que c'est toi qui, de là-haut, a veillé à ce que tout se passe bien lors de ce magnifique périple !

 


23 mai 2010 

PREMIERE ETAPE : DE PEYROLLES-EN-PROVENCE A LA COURONNE

 

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       Il est exactement 8 h 17 ce matin lorsque je donne le premier coup de pédale dans l'allée qui longe ma maison. Les sensations sont bonnes, le sac ne pèse pas trop sur les épaules.


       Mais très vite, sur le chemin de Campagnerose qui longe en contrebas le canal EDF jusqu'au pont de Saint-Joseph, je suis alerté par un drôle de bruit à l'arrière ; je m'arrête et constate que mon porte-bagages, fixé sur la tige de selle, s'est affaissé et touche la roue arrière ! Rien de grave, je ne l'avais tout simplement pas serré suffisamment !

Ayant remédié à la chose, je traverse Meyrargues et rejoint facilement Venelles par la piste de Réclavier à Parrouvier qui, longeant la voie ferrée permet d'éviter la désagréable ancienne nationale 96.


       Ensuite, un passage obligé par de petites routes peu fréquentées en ce dimanche matin me conduit à proximité de Puyricard puis à Eguilles où, à l'entrée du village, j'ai la surprise de voir arriver mon futur compagnon de voyage, Patrick C..., qui doit me rejoindre dans cinq jours à Sisteron ! Il est aussi surpris que moi, car initialement je devais partir de l'Estaque mais j'ai décidé au dernier moment de démarrer de ma maison, quitte à allonger  l'étape de près de trente kilomètres.

Nous échangeons quelques mots et Patrick semble impressionné par le volume de mon sac à dos ! Il n'est pas le seul, les personnes qui me voient passer me regardent d'un drôle d'air ! En réalité, mon sac n'est pas très lourd : environ 8 kg, ce n'est pas énorme et je m'y habitue vite.

Mais il faut repartir, car la route est encore longue !


       Je descends dans la plaine jusqu'au quartier des Avocats et, de là, remonte sur le plateau de l'Arbois par des pistes en plein soleil où je dois m'employer plus sérieusement ; mon chargement me rappelle que je dois compter avec lui et ma cadence ralentit sérieusement. Le TGV que je vois passer peu après avoir franchi la voie ferrée me rappelle aussi la relativité des choses... Comme il me faut tout de même avancer, je rejoins la route au Château de la Tour d'Arbois puis le Pas-des-Lanciers par un réseau de routes assez désagréables mais où je roule très vite.

        Là, alors que je décide de faire la pause de mi-journée dans un petit square, ma roue arrière chasse bizarrement au franchissement d'un trottoir... et je constate que le pneu est passablement dégonflé !

        C'est la poisse ! Une crevaison n'est jamais agréable, surtout quand il faut décharger tout le porte-bagages pour pouvoir réparer plus aisément. Mais la chambre à air donne l'impression de vouloir se dégonfler très lentement, et je décide de regonfler à bloc et continuer ainsi en espérant que ça "tienne" !


       Je traverse ensuite Gignac-la-Nerthe et, peu après l'échangeur de Châteauneuf-lès-Martigues, je quitte à nouveau la route pour monter dans la colline jusqu'à l'entrée du Vallon de Valtrède. Je redonne un petit coup de pompe à ma chambre à air et attaque une brève mais sévère montée où je suis à la limite de mettre pied à terre, et  qui me conduit sur le Plateau du Romaron. Je fais une petite pause sur une aire aménagée par les chasseurs locaux et me dirige ensuite vers Plan Capélan pour redescendre par un joli sentier sur Sausset-les-Pins via Valestéloué d'où j'aperçois la mer pour la première fois.

        Je suis en pays connu car j'ai vécu longtemps à La Couronne et dans la région de Martigues ; ces chemins me sont familiers. Passant derrière le collège de Sausset, je descends jusqu'au Grand Vallat, au niveau de la mer.


       A partir de là, je ne suis pas le sentier côtier intégralement comme je le fais souvent, car le terrain est très "cassant"  et mon barda me pénalise dans ces situations. Je gagne donc la plage de Sainte-Croix par la route puis par  une agréable piste suivie d'un bref poussage en descente pour prendre pied sur le sable. Enfin, par un petit chemin de terre qui prend peu après le camping "Pascalounet", je gagne La Couronne où je m'octroie une pause "coca-cola" au bistrot à l'entrée du village.

 

        Il est 16 h 25 lorsque je repars en direction de Carro où je trouve mon cousin Marcel qui vient de participer à une opération "vide-grenier" avec son épouse Renée. Et c'est chez eux, à La Maranne, lieu chargé de souvenirs d'enfance, que je passerai la première soirée, très agréable en leur compagnie, de ce tour de Provence. Je les remercie encore de leur hospitalité ; c'était une belle conclusion à cette première journée.

 

Fiche technique :

 

Distance : 78 km

Horaire : 5 h 45'

Moyenne : 13.56 km/h

Altitude départ : 225 m

Altitude arrivée : 53 m

Altitude minimale : 0 m

Altitude maximale : 342 m

Dénivellation : 1045 m positive, 1235 m négative

Météo : beau à nuageux ; 16° à 27°

 

Lien photographique : http://www.picasaweb.google.fr/vieuxloup52/TOURDEPROVENCE1PEYROLLESLACOURONNE#

 

(A suivre !)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 09:13

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link : http://www.a-bras-le-coeur-marcelorengo.com

 

link : http://picasaweb.google.fr/vieuxloup52/

 

BIENVENUE SUR CE "COIN DE TOILE"  !


Durant les deux dernières semaines, j'ai réalisé avec un vieil ami un très joli "Tour de Provence"  à VTT et j'ai eu l'idée de créer ce nouveau blog consacré à mes pratiques sportives habituelles, la randonnée pédestre, le VTT, l'alpinisme, l'escalade et la montagne en général.


Je ne suis pas un pratiquant de haut niveau, loin de là, mais ma fidélité à mes passions a été sans faille tout au long de ma vie : cela fait plus de 40 ans que je parcours tous les massifs de ma région et d'ailleurs, au rythme soutenu de plus de 150 sorties par an toutes activités confondues. J'étais enseignant et disposais de pas mal de temps de libre ; ceci explique aussi cela !


Je ne sais pas par quels cheminements étranges j'en suis venu à pratiquer la montagne ; j'aurais pu tout aussi bien devenir marin car j'ai grandi au bord de la mer et celle-ci m'a toujours fasciné, à travers mes lectures de jeunesse, Jules Verne, Pierre Loti et bien d'autres.

Je crois tout simplement que j'étais attiré par l'aventure en général. Le hasard des rencontres, des vacances à la montagne, d'autres lectures ont fait le reste.


C'est ainsi que, alors que personne dans ma famille ne pratiquait ce genre d'activités et que rien ne m'y prédisposait particulièrement, je me suis mis à gravir les montagnes d'abord par des sentiers débonnaires, puis par leurs faces de plus en plus abruptes, par leurs arêtes aériennes, et que je me suis pris  au jeu exaltant et dangereux de l'alpinisme pour le simple bonheur animal de sentir la morsure du froid, la brûlure du soleil, le frisson de la peur, parfois, et la récompense suprême des "horizons gagnés".


Alors, je ne suis jamais aussi heureux que lorsque je transpire sur sur un sentier de chèvres, lorsque  je chemine sur un glacier ou que j'escalade un passage aérien encordé à la confiance du camarade, lorsque je parcours des chemins improbables  à VTT, et que je m'endors le soir sous les étoiles, "à même la planète".


Rendez-vous maintenant dans mon prochain article consacré à ce tour de Provence à VTT.

 

*(Par  les liens en tête de page, vous pouvez accéder à mon blog de poésie et aux albums publics des photos de mes sorties depuis avril 2008)

 

Remarque importante : Les articles contenus dans ce blog ne peuvent en aucun cas être considérés comme des topos-guides de randonnée, de VTT, d'escalade ou d'alpinisme et ne peuvent donc être utilisés comme tels.

Des changements importants peuvent avoir eu lieu sur les parcours décrits dans ces articles au niveau du terrain, des conditions, et des règlementations éventuelles depuis le jour où il ont été effectués par l'auteur, et ce dernier ne peut être tenu pour responsable de déboires que pourraient rencontrer des personnes s'engageant sur ces itinéraires, ces personnes devant par ailleurs s'assurer qu'elles ont les capacités physiques, les compétences techniques et les ressources mentales requises pour une pratique sûre et responsable de ces activités.

 

Marcel Orengo

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