Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 11:35

       DSC06446.JPG

Il est 11 h. Nous voilà partis ce 12 novembre 2010, François, Patrick et moi du parking de la Presqu'île à Cassis, au-dessus de la calanque de Port-Miou, pour une randonnée à VTT dans le massif des Calanques. Il est bien possible que cette activité soit fortement règlementée, voire interdite, lorsque le futur parc national - sur lequel il y aurait beaucoup à dire ! - sera créé dans un proche avenir, alors nous profitons de ce qui nous reste de liberté en cette époque de plus en plus frappée d'interdits de toutes sortes, pour venir parcourir à VTT une petite partie de ce merveilleux terrain de jeu.

       Cela fait 40 ans maintenant que je sillonne les sentiers des Calanques en tous sens, que j'y ai parcouru quelques belles voies d'escalade (quel souvenir que cette ascension de la Voie du Levant, le premier janvier 1992, le jour de mes 40 ans !), alors, je voulais y rouler un peu à VTT... en attendant de les traverser un jour en kayak de mer !

 

      Nous commençons donc par remonter un peu la route de la presqu'île, puis, nous descendons directement vers la Calanque de Port-Miou par le sentier balisé en vert. C'est une descente raide, assez technique où Patrick nous fait la démonstration de tout son art... François et moi préférons mettre pied à terre dans quelques passages un peu "limite" pour nous !

       Du fond de la calanque, nous grimpons ensuite la piste très raide qui mène à l'Auberge de Jeunesse de la Fontasse. Cette montée, à froid, est assez éprouvante et plus que sa raideur proprement dite, c'est la nature du terrain, très caillouteux - on dirait du ballast de chemin de fer ! - qui nous oblige à mettre pied à terre et pousser nos machines sur 100 ou 200 mètres.

       Plus haut, cela "s'humanise" et la piste devient beaucoup plus confortable jusqu'à l'auberge de jeunesse. Peu de difficultés non plus jusqu'au parking de la Gardiole où arrive la route Gaston Rébuffat, mais ensuite, les choses deviennent à nouveau beaucoup plus sérieuses.

 

       La montée sur la Crête de l'Estret est soutenue, avec quelques ressauts très raides entrecoupés heureusement de vagues replats où l'on peut récupérer un peu, et la difficulté de l'ascension est augmentée par un vent de face parfois assez fort. Je ne suis pas en très grande forme : je n'ai pas fait beaucoup de vélo ces derniers temps et j'ai repris un peu de poids, aussi suis-je contraints à pousser ma bécane en plusieurs endroits tandis que mes deux comparses grimpent vaillamment devant moi.

       Ce n'est que peu avant le plateau de Plan Perdu que tout le monde doit mettre pied à terre car la pente devient vraiment très raide et caillouteuse, mais nos efforts sont largement payés par la vue magnifique qui se dégage sur la baie de Cassis et les Falaises Soubeyranes.

        Peu après, nous arrivons à l'ancien refuge de Cap Gros et nous décidons de casser la croûte un peu en contrebas à l'abri du vent, peu après le Saut du Chat. Le panorama est suberbe ; je ne m'en lasserai jamais, bien que je l'aie contemplé près de  deux cents fois !

       Avant de repartir, je vais prendre une photo plongeante du Val Vierge, assez impressionnant de cet endroit-là et de la courte mais austère face nord de la Grande Candelle. Puis nous nous remettons en selle pour le dernier raidillon.

       Montant vers le sommet du Mont Puget, le vent de face devient plus violent ; nous apercevons une cordée qui sort au sommet de la Grande Candelle : elle vient de parcourir l'Arête de Marseille, une voie où le vent "décoiffe" particulièrement... En voilà qui ne sentiront pas le renfermé, ce soir ! Nous non plus, d'ailleurs, et très vite nous arrivons au point culminant du massif des Calanques, à 564 m d'altitude. De là, il ne reste plus que de la descente.

 

       Nous prenons quelques photos, puis nous faisons demi-tour jusqu'à l'intersection avec le tracé vert n°6 qui, par une traversée en balcon au-dessus du Vallon de Sainthe-Marthe rejoint la partie supérieure du Vallon de l'Herbe. Nous décidons de suivre ce sentier plutôt que le fond du Vallon de Sainte-Marthe où la cyclabilité est plus qu'incertaine.

         Notre inspiration est bonne car tout le parcours de ce sentier peut se faire sur le vélo... avec quelques précautions tout de même car les chutes seraient rudes ! Puis, nous enchaînons par la descente du Vallon de l'Herbe. Celui-ci est également entièrement cyclable, pour Patrick du moins, un passage plus compliqué nous obligeant, François et moi, à mettre pied à terre, et, rapidement, nous débouchons sur le large replat verdoyant du Puits de Cancel.

 

        De là, nous allons nous engager dans l'un des rares vallons des Calanques que je n'ai pas encore parcouru entièrement, celui de Chalabran. Il s'agit en fait d'une large piste, très agréable et "roulante" qui nous conduit sans aucune difficulté au niveau de la route goudronnée "Gaston Rébuffat" qui va de la route de la Gineste au Col de la Gardiole.

        Mais dès la traversée de cette route, les choses se compliquent : nous entrons maintenant dans le Ravin de Gorgue Longue, le bien nommé. Il est interminable ! Parcouru par un sentier extrêmement étroit où une végétation agressive de chênes kermès et autres arbustes tout aussi piquants permet à peine le passage de nos guidons, nous nous égratignons copieusement, agrippés régulièrement par des lianes de salsepareille, et manquons maintes fois de nous "vautrer" lamentablement en accrochant guidon ou pédales à des branches traitresses.

      Le sol caillouteux, encombré çà et là de gros blocs, de morceaux de troncs et de racines, ne nous facilite pas la tâche et, en plusieurs endroits, nous devons pousser nos vélos "en brouette", c'est à dire tenus verticalement par le guidon et poussés devant nous sur la roue arrière car l'étroitesse du sentier ne nous permet pas de marcher à côté de nos bécanes !

      Nous n'en voyons plus la fin ! Ce ravin doit bien faire trois kilomètres de long, mais comme tout s'achève à un moment où à un autre, nous finissons tout à coup par déboucher sur une piste plus large et, peu après, sur le parking  de la Calanque de Port-Miou. De là, il ne nous reste plus qu'à remonter par la route - fort raide d'ailleurs - jusqu'au parking de la presqu'île où Patrick a garé sa voiture.


      Nous avons fait un très beau circuit de VTT, difficile, soutenu, mais avec un petit bémol : le parcours frustrant de ce Ravin de Gorgue Longue dont nous n'avons guère apprécié la descente. Je l'avais suivi à pied à la montée il y a fort longtemps, et je ne me souvenais pas de son étroitesse et de sa végétation envahissante ! On peut en fait l'éviter en remontant la route Gaston Rébuffat jusqu'au Col de la Gardiole et en rentrant ensuite à Port-Miou par l'une des pistes partant de l'Auberge de Jeunesse, ainsi l'on peut profiter pleinement de la descente.

      Ceci à l'attention d'éventuels candidats à ce circuit...

 

Fiche technique :

 

Distance : 23 km

Horaire : 3 h

Vitesse moyenne : 7.66 km/h

Altitude départ : 30 m

Altitude minimale : 0 m

Altitude maximale : 564 m

Dénivellation : 635 m positive cumulée

Difficulté : Difficile

Météo : beau à nuageux, vent de sud-ouest assez fort

 

Participants : François, Patrick C., et Marcel

 

DSC06457.JPG

Lien photographique : http://picasaweb.google.com/vieuxloup52/

      



Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : A-même-la-Planète.over-blog.com
  • : Blog consacré à la randonnée pédestre, à l'escalade, à l'alpinisme, au VTT et à la montagne en général, assorti d'un éphéméride.
  • Contact

Recherche

Liens