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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 12:07

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Grand beau temps ce matin au départ de la barrière barrant la piste pastorale menant aux alpages du Palastre, au-dessus du hameau des Richards. Pendant que nous nous équipons, un groupe d'une douzaine de skieurs venus des Pyrénées Atlantiques prennent la direction que nous allons suivre tout à l'heure ; nous ne serons pas seuls aujourd'hui !

    Il n'y a pas beaucoup de neige, mais suffisamment toutefois pour que nous chaussions immédiatement nos raquettes sitôt franchie la barrière. Nous suivons la piste qui monte doucement, entrecoupée de replats, ce qui permet un échauffement en douceur. Nous franchissons un torrent à gué, laissons sur notre droite le sentier d'été conduisant au Palastre pour suivre encore un peu la piste. Puis, peu après que celle-ci se fût nettement infléchie vers le sud-ouest, nous la quittons pour monter à droite direction ouest nord-ouest dans les pentes rive droite du ruisseau du Brudou.

     Ici, la neige est plus profonde et la pente plus raide, nous imposant un effort plus soutenu qui a l'air d'éprouver un peu Jocelyne et Fabien, moins entraînés que nous à ce genre d'exercice et l'écart se creuse entre eux et nous. Un peu plus haut, nous rencontrons un piquet de bois portant un balisage jaune, ce qui indique que nous venons de rejoindre le sentier d'été. Nous continuons à grimper le long de la rive droite du Brudou, puis, au niveau d'un replat pas très loin de la cabane de Pierre Drue, il nous faut maintenant obliquer franchement à gauche pour nous élever en direction du Palastre.

     Jocelyne et Fabien semblent avoir du mal à suivre. Le rythme est pourtant loin d'être très élevé - nous progressons à la cadence de 270 m de dénivelée à l'heure - mais ils manquent manifestement d'entraînement. J'envisage donc de nous contenter de l'ascension du Palastre car ils n'arriveront manifestement pas à atteindre Soleil Boeuf, but initial de la randonnée.

    Parvenus  sous les dernières pentes du Palastre, je constate que nous avons fait la moitié du chemin par rapport à Soleil Boeuf et qu'il serait dommage, compte tenu des excellentes conditions météo, de ne pas faire ce sommet. Comme le Palastre est tout proche, que son accès est facile ainsi que le retour, et que manifestement les dangers objectifs, notamment d'avalanche, sont extrêmement faibles, je propose à Jocelyne et Fabien de monter au sommet du Palastre à leur rythme, tranquillement, et de nous attendre au pied de celui-ci ou de rentrer directement à la voiture si nous tardons.

     Je donne ma carte au 1:25000 à Fabien, car mon GPS sera suffisant pour cette randonnée, et nous convenons de nous appeler par téléphone le cas échéant.

 

    François, Robert et moi continuons donc notre route, traversant les pentes est du Palastre où la neige est parfois profonde et où nous ne rencontrons que peu de traces pour gagner assez vite le Col du Palastre à 2186 m d'altitude. De là, il nous faut gagner le pied de l'arête sud-est de Soleil Boeuf par un grand mouvement tournant sur un vaste replat où la progression s'avère parfois pénible car la neige est lourde, et souvent nous enfonçons dans des trous jusqu'aux cuisses.

    Les skieurs que nous avons vus ce matin se sont dirigés vers la Pointe Sud de  la Vénasque qu'ils gravissent directement par sa face sud-est ; nous envisageons un instant de monter nous aussi à Soleil Boeuf par cette face, mais je pense que ce sera assez pénible à raquettes. Nous continuons donc vers l'arête, qui, très largement dégarnie de neige, offrira un terrain plus commode.

    Robert me relaie pour faire la trace jusqu'au pied de l'arête en question où nous enlevons nos raquettes.

    Maintenant, il ne nous reste plus qu'à gravir celle-ci, raide par endroits, et en prenant garde de ne pas aller visiter malencontreusement le versant sud, extrêmement abrupt ! J'en bave un peu durant l'ascension de cette arête : je n'ai plus fait de sortie en montagne depuis la modeste Tête de Merlant le 10 janvier dernier, et le petit-déjeuner pris ce matin à 4 h et demie est désormais bien loin ! Aussi je n'ai plus grand chose dans les guiboles lorsque nous arrivons enfin au sommet, à 13 h 15, à 2595 m d'altitude. Nous avons mis exactement 3 h 45, sans compter les haltes assez nombreuses, ce qui n'est pas trop mal à raquettes avec la neige très lourde que nous avons rencontrée.

    Comme il fait toujours très beau, qu'il n'y a pas de vent, nous décidons de casser la croûte un peu en dessous du sommet.

 

   Puis nous commençons à redescendre par le même chemin. Dans ce sens, la vue est très dégagée, très belle, et assez aérienne au-dessus des plaines du Champsaur à notre droite. Au puied de l'arête, nous remettons nos raquettes et traversons à nouveau le grand plateau conduisant au Col du Palastre. La neige s'est énormément ramollie et la progression n'est guère agréable. Un moment, je m'enfonce presque jusqu'à la taille, m'imposant des efforts considérables pour m'extirper de mon trou !

    Heureusement, à partir du Col du Palastre, nous repassons en versant est maintenant à l'ombre. Du coup, la surface de la neige a un peu durci et porte mieux.

      Au moment où nous arrivons à proximité de l'endroit où nous avons laissé Jocelyne et Fabien, mon téléphone portable se met à sonner : c'est précisément Fabien qui m'annonce qu'ils viennent de terminer la descente et qu'ils nous attendent à la voiture ! Je lui dis de patienter car il va nous falloir encore près de trois quarts d'heure pour les rejoindre, et nous continuons notre descente.

     Celle-ci est finalement assez rapide. Je prends un peu plus à gauche qu'à la montée et rejoins la piste au niveau du torrent que nous avons franchi à gué et où je rencontre un jeune couple à pieds qui le franchit en sens inverse. Un peu plus loin sur la piste, je dépasse un autre couple de promeneurs à raquettes partis vraisemblablement pour une balade de l'après-midi et, peu avant 16 heures, je retrouve Jocelyne et Fabien en train de prendre le soleil près de la voiture.

    Deux minutes après, arrivent François et Robert ; le temps de nous changer, de ranger raquettes, ARVA, pelles, sondes et bâtons, et nous remontons dans la voiture. Direction... le bistrot de Pont-du-Fossé !

 

Fiche technique :

 

Randonnée à raquettes

Massif du Champsaur

 

Horaire : 5 h 15

Altitude départ : 1566 m

Altitude sommet : 2595 m

Dénivellation : 1039 m

Distance : 10.6 km

Difficulté : Assez difficile à raquettes

Matériel: raquettes, ARVA, pelles, sondes, bâtons

Carte : IGN au 1:25000 n°3437 OT

 

Période favorable : décembre à avril (à skis ou à raquettes)

Date du parcours : 26 février 2012

Météo : grand beau temps chaud

Neige : peu abondante, mais lourde

Activité avalancheuse observée : Néant

Participants : Jocelyne et Fabien (jusqu'au Palastre), François, Robert et Marcel (jusqu'à Soleil Boeuf)

 

Toponymie :

 

Palastre : ce mot est un terme de serrurerie qui désigne le boîtier de fer contenant tous les mécanismes d'une serrure, et je ne vois pas ce qu'il vient faire ici, à moins qu'il désigne une sorte de "verrou" rocheux.

Soleil Boeuf : mystère ! Peut-être faut-il prendre le mot "boeuf "comme dans l'expression "un effet boeuf" ; il désignerait dans ce cas-là un grand soleil, ce qui était le cas aujourd'hui !

 

Lien photographique :

 

https://picasaweb.google.com/vieuxloup52/SOLEILBOEUF260212#




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