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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 11:46

    Nous avons eu un peu de mal à atteindre la cote 2350 en voiture sur la piste qui monte de la vallée de la Durance à la bergerie de l'Alp. Rester pratiquement en première tout le long de cette montée par endroits assez raide a un peu essoufflé le moteur, et il était temps que nous arrivions !

    Comme nous sommes tout près du bout de la piste, Charles décide de garer sa voiture sur un replat à environ 800 m de la bergerie ; un troupeau de moutons se trouve de toutes façons au beau milieu  et autant ne pas le déranger.

    Pour cette raison également, nous partons droit vers l'est à travers les pentes et coupons un grand lacet de la piste. Ça raccourcit, mais c'est raide et je trouve le départ un peu brutal ! Mais nous rejoignons assez vite la piste et, par un cheminement confortable, atteignons la jolie bergerie de l'Alp à environ 2400 m d'altitude.

    De là, longeant approximativement le torrent de l'Alp par sa rive droite, nous suivons un agréable sentier qui, par des pentes douces entrecoupées de petits raidillons, nous conduits jusqu'au col de Rougnoux à travers un paysage agreste particulièrement reposant. Le temps est magnifique et nous cheminons sans hâte sous une véritable "tempête de ciel bleu" jusqu'à un vaste replat aux abords du col depuis lequel la Tête de Vautisse, notre objectif du jour, est bien visible et assez proche, dressant devant nous les pentes raides et pierreuses de sa face est.

   Charles et Florent se mettent en quête de génépi sur des rochers à notre gauche, mais la saison est maintenant très avancée, l'été a été chaud et sec, et nous pressentons que la récolte - un des buts de notre visite dans ce secteur - sera maigre. Les brins de génépi qu'ils trouvent sont en effet bien fanés et ne méritent pas qu'on les cueille.

   Nous poursuivons donc notre marche vers la Tête de Vautisse et atteignons bientôt le pied de la face est. Mes jeunes compagnons vont la gravir directement, dans l'espoir de trouver là un génépi acceptable, et j'ai quant à moi un moment d'hésitation ; Florent m'indique un moyen de traverser vers la gauche pour rejoindre l'arête sud-est car je crains que mes vieilles jambes me trahissent, mais au fur et à mesure que nous nous approchons du pied de la face, je me rends compte que la pente, bien que fort raide, semble moins redoutable qu'il n'y paraissait. Je décide donc de suivre Charles, Florent et Rémi droit dans la pente.

   Celle-ci s'avère toutefois fort abrupte ! Mais les pierres qui la recouvrent sont relativement stables et, tout doucement, sans efforts excessifs, je m'élève le long de cette face à la suite de mes compagnons qui se sont à nouveau mis à la recherche de génépi. Mais celui-ci est toujours aussi fané et nous rentrerons bredouilles de cette quête un peu trop tardive.

   Bientôt, nous atteignons une zone moins raide et, peu après, nous rejoignons le sentier de l'arête. Curieusement - peut-être est-ce simplement le résultat d'une accumulation de fatigue - il me paraît plus pénible que la montée dans la face est, et c'est les jambes un peu molles que je rejoins Florent et mes deux fils au sommet de la Tête de Vautisse.

   La vue du sommet est très étendue : on aperçoit le Mont Ventoux au sud et le Mont-Blanc au nord. Il fait toujours grand beau temps et nous décidons de casser la croûte au sommet pour profiter du magnifique panorama offert par cette haute montagne dont la position isolée fait un remarquable belvédère.

 

   Pour la descente, nous suivons l'arête nord qui, rapidement, nous amène à un vague col d'où nous descendons directement en direction du lac Etoilé - du moins ce qu'il en reste ! - pour rejoindre le sentier pris à l'aller.

   De là, une succession de petits vallonnements met les jambes à assez dure épreuve jusqu'à ce que nous arrivions sur un vaste replat d'alpages vers la cote 2620 où nous faisons une petite pause, couchés sur l'herbe moelleuse, le nez sous le grand ciel bleu.

    Nous sommes alors frappés par le silence presque absolu qui règne en ces lieux ; on en ressent une extraordinaire sensation de bien-être, très reposante, si forte qu'elle m'a inspiré un petit poème qu'on peut retrouver sur mon blog de poésie à l'adresse suivante : http://mots-de-coeur.over-blog.com/

  Puis nous reprenons tranquillement notre descente pour retrouver la bergerie de l'Alp puis la piste qui nous ramène facilement à notre point de départ.

   Il ne reste alors qu'à redescendre cette interminable piste en voiture avant de regagner Les Vigneaux où Florent nous offre une "mousse" bien méritée, et de remonter vers notre campement d'Ailefroide où nous avons tant de bons souvenirs.

 

Fiche technique :

 

Randonnée en montagne

Massifs de l'Embrunais / Ecrins

 

Distance : 13 km

Horaire : 4 h 30

Altitude départ : 2350 m

Altitude sommet : 3156 m

Dénivellation : 820 m positive cumulée

Difficulté : P3, T1

Matériel : chaussures de montagne, bâtons

Carte : IGN au 1:25000 n° 3437 ET

 

Ascension réalisée le 6 septembre 2015 par Charles, Florent, Rémi et Marcel.

Météo : grand beau temps.

Période favorable : juin à octobre.

 

Toponymie : Vautisse vient de l'ancien provençal alpin "voltitz" ou "voutitz" qui signifiait "courbé", "arqué" (Peut-être une référence à l'attitude que l'on a lorsqu'on y grimpe !)

 

Lien photographique :

 

https://picasaweb.google.com/vieuxloup52/LATETEDEVAUTISSE060915#

 

Début de la descente par l'arête nord de la Tête de Vautisse.

Début de la descente par l'arête nord de la Tête de Vautisse.

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